Olivier Dussopt, député de l'Ardèche

Clip promotionnel de la Ville d'Annonay diffusé à l'occasion des voeux

Ville d'Annonay, au coeur de Rhône-Alpes
envoyé par Ville_Annonay. - Explorez des lieux exotiques en vidéo. Clip réalisé par la MJC d'Annonay, Atelier Video, pour la Ville et sa promotion.

Voeux de la Ville d'Annonay aux corps constitués le 10 janvier 2011

Ce lundi 10 janvier, j'ai eu l'honneur et le plaisir de présenter au nom de la Ville nos voeux aux corps constitués. C'est un moment important car il nous permet de marquer un temps d'arrêt et de revenir sur l'année écoulée. Mais aussi, évidemment, de tracer quelques perspectives pour l'année à venir. Cette soirée en était donc l'occasion, entouré de toute mon équipe municipale.

Comme la tradition locale le veut, nous avons entendu le bilan annuel et les voeux du Capitaine des Sapeurs-Pompiers, Jean-Paul Mathevet, du Capitaine Cros, Commandant de la brigade territoriale de Gendarmerie, mais aussi ceux du Commandant Thevenot au nom du commissariat de Police d'Annonay. Cette dernière intervention était d'autant plus attendue et émouvante que c'est vraissemblablement la dernière de la Police Nationale à Annonay puisque le Gouvernement, au mépris des élus, du personnel et de notre territoire, a décidé de fermer le commissariat et de transférer notre zone de police en zone de gendarmerie. L'avenir proche sera l'occasion de discuter des modalités de ce redéploiement, notamment en termes d'effectifs mais aussi de sort réservé aux policiers et à leurs familles.

J'ai eu ensuite l'occasion de revenir sur les temps forts de l'année 2010 en termes de vie et d'animations, de changements de notre ville à travers différents chantiers, de la priorité que nous donnons à la recherche de la justice et de la solidarité dans une période économique et sociale difficile, et de la résistance de notre bassin face à la crise économique et sociale. Occasion aussi pour moi de souligner un de nos fils conducteurs, une de nos valeurs avec la question de l'égalité des chances et de cette unique réponse que nous devons apporter à une génération aujourd'hui sacrifiée.

Cette valeur est pour nous au coeur de la citation retenue pour notre carte de voeux, celle de Condorcet qui en 1793, an I de la République, écrivait dans son "journal d'instruction sociale" : "il n'y a pas de vraie liberté, ni de vraie justice, dans une société si l'égalité n'est pas réelle".

Vous pouvez consulter mon intervention en cliquant sur le lien suivant : Téléchargement Voeux de la ville d-Annonay pour 2011 - c-r-monie du 10 janvier 2011 - interv OD

15e anniversaire du décès de François Mitterrand

Génération Mitterrand. Cette génération est celle à laquelle j’appartiens. J’avais presque trois ans lorsque François Mitterrand est devenu Président de la République le 10 mai 1981. J’en avais presque 18 lorsqu’il a quitté le pouvoir et je me souviens de ma frustration lors de l’élection présidentielle de 1995 de ne pouvoir apporter ma voix pour quelques semaines de trop ou de moins.

François Mitterrand a présidé la France. C’est un point majeur. Au dessus du jeu politique quotidien et de la vie partisane, il a toujours veillé à ne pas renvoyer aux Français l’image d’un Palais de l’Elysee devenu le quartier général d’un camp. Cela ne signifie pas qu’il ne faisait pas de politique, ni qu’il ignorait les évolutions et parfois les tourments de la famille socialiste, mais il a toujours veillé à conserver une certaine neutralité et donc une valeur à ce lieu symbole du pouvoir le plus important de notre pays.

François Mitterrand a présidé la France dans une période difficile, à un moment où notre pays payait la facture sociale de la crise économique, énergétique et industrielle des années 70. Chômage de masse, intensification de la concurrence internationale, déprise industrielle…une spirale dépressive dont nous ne semblons pas véritablement sortis depuis. Une période aussi où le monde et la société ont changé. Génération Mitterrand, génération précarité, génération Sida…. Une génération qui affronte la pire des inquiétudes, celle de vivre moins bien que ses parents.

François Mitterrand a présidé la France pour la changer. Semaine de 39h et hausse du SMIC, 5^e semaine de congés payés, RMI, abolition de la peine de mort, liberté des radios et des télévisions, dépénalisation de l’homosexualité, décentralisation avec un véritable progrès de la démocratie locale du fait des lois Deferre, amélioration de la prise en charge de la contraception, de l’interruption de grossesse, de la toxicomanie, ancrage de la construction européenne grâce à une réconciliation pleine et entière avec l’Allemagne… la liste est déjà longue mais loin d’être exhaustive. Elle démontre que la volonté politique donne une capacité à agir au-delà des crises. Elle démontre aussi le marqueur constant du progrès social, de l’émancipation des individus, des libertés individuelles dans toutes ces actions menées.

Je me souviens de mon attente, enfant, le 31 décembre au soir lors de l’allocution présidentielle. Je me souviens de cet homme qui aurait pu facilement être mon grand-père, de son regard et surtout de sa voix. Cette voix reconnaissable entre toutes qui faisait danser les mots, les articulaient entre eux avec le talent de l’homme de lettre, de l’amoureux de notre langue, de nos écrivains et de notre culture. Ce vieil homme qui donnait du sens et des perspectives à notre Nation en traçant les perspectives et les orientations à mettre en œuvre. Lui présidait, le Gouvernement agissait.

Je me souviens aussi, et plus nettement, des années 90. Des vexations et des attaques de la politique balladurienne envers un homme autant isolé politiquement qu’affaibli. De la curée aussi, celle qui a accompagné la publication de nombreux ouvrages jetant le trouble là, le doute ici, faisant ressurgir le passé entre Paris et Vichy et oubliant souvent les actes d'un homme dans ses fonctions. C’est aussi à François Mitterrand que je dois d’avoir compris qu’en chaque homme il y a une part d’ombre. Qu’entre le noir et le blanc, il y a le gris du doute, des erreurs et parfois des errements. Que la politique et l’engagement pendant un demi-siècle peine à se débarrasser des manœuvres et des habiletés machiavéliques, et que le parcours d’un homme n’est jamais aussi linéaire et facile qu’il l’aurait souhaité.

Voeux publiés dans le Réveil du Vivarais du 6 janvier 2011

2011 s'ouvre à nous et je souhaiterais simplement que ce soit une année utile. Une année utile pour construire, ou plutôt reconstruire, une société plus juste et plus solidaire. Une société où puisse régner la concorde et l'entraide plutôt que le chacun pour soi et la concurrence qui exacerbe et souligne les différences. Une société plus respectueuse des valeurs que nos aînés avaient en tête lorsqu'à la fin du 18ème siècle ils ont fondé la République et la Démocratie.

C'est cette même volonté, presque deux siècles plus tard, qui animait les rédacteurs du programme du Conseil National de la Résistance lorsqu'ils ont écrit que tous les hommes et toutes les femmes devaient être égaux en droit. Que le travail,  la santé, le logement, le savoir mais aussi les congés ou la retraite devaient être des droits imprescriptibles et ouverts à tous.

Force est de constater aujourd'hui que nos fondamentaux sont chaque jour la cible d'offensive. La laïcité, la liberté, l'égalité sont chaque jour remises en cause. La crise économique et sociale, le profond malaise de notre société qui voit exploser les inégalités et la violence, le sentiment d'etre sacrifiée de toute une génération...Les causes de cette crise de société sont profondes et méritent attention.

A ma place, comme député de tout le nord de l'Ardèche et comme maire d'Annonay, je mets toute mon énergie à être utile, à défendre au quotidien, dans l'action, ces valeurs que nous sommes nombreux à partager. Sur le front de l'emploi et du développement, en soutenant les initiatives d'Annonay à Guilherand-Granges, en passant par Tournon, Serrières, Satillieu, Lamastre, St Agrève ou St Félicien. A Annonay en mettant en place, par exemple, une politique plus solidaire pour les jeunes comme pour nos aînés, parallèlement à une vraie politique de la culture pour tous ou pour l'amélioration des logements.

J'ai un profond amour pour ce territoire et c'est toujours un honneur et une fierté que de porter sa voix à Paris, à l'Assemblée comme dans les ministères. Je le fais avec mes convictions et tout en maintenant ce lien étroit entre nous par une présence aussi forte que possible sur le terrain. Je le fais dans le but de toujours réduire les inégalités car, comme le disait Condorcet en 1793, «Il ne peut y avoir ni vraie liberté ni justice dans une société si l’égalité n’est pas réelle.»

Bonne et heureuse année à toutes et tous.

Olivier Dussopt

Réforme de la carte judiciaire : L’Ardèche doit retrouver sa justice de proximité - Communiqué de presse

Dans un courrier adressé mardi 4 janvier 2011 au Garde des Sceaux, Olivier Dussopt, Député de l’Ardèche, revient sur les difficultés que rencontre le Nord Ardèche depuis la délocalisation du Tribunal de commerce à Aubenas en janvier 2009. Deux ans après la mise en œuvre de la réforme de la carte judiciaire initiée par Rachida Dati, force est de constater que l’éloignement géographique de l’instance judiciaire par rapport au contexte économique local nuit au respect d’une justice de proximité mais aussi à l’attractivité du territoire.

Olivier Dussopt demande donc au Ministre de la Justice, Michel Mercier, d’examiner toutes les solutions qui permettraient de véritablement rationaliser l’organisation de la justice en Ardèche et de rendre au Nord la proximité perdue. Il soumet l’idée de création d’un tribunal de commerce à Privas et l’organisation d’audiences foraines à Annonay et Aubenas. Cette solution avait été évoquée dès l’annonce de la réforme en 2007 et a reçu depuis le soutien des acteurs économiques locaux qui subissent aujourd’hui aux côtés des collectivités locales la baisse d’attractivité du territoire.

Alors que la réforme de la carte judiciaire applicable en Ardèche avait reçu la critique unanime de l’ensemble des acteurs locaux lors de son adoption, il s’agit aujourd’hui non seulement de rétablir un véritable service public de la justice pour l’ensemble des Ardéchois mais aussi de faire en sorte que cette réforme ne desserve pas davantage le développement économique du territoire en réduisant son attractivité et en opposant le Nord et le Sud.

Télécharger le courrier : Téléchargement Justice_-_prop_audiences_foraines_-_040111