Communiqué de presse : Le rapport de l’ancien ministre Gérard LARCHER, remis ce jour au Président de la République, concernant la réforme hospitalière soulève plusieurs interrogations qui nécessiteront un éclaircissement avant l’automne où la future loi sur l’organisation des soins devrait être présentée au Parlement.
Le Sénateur préconise notamment des regroupements d’hôpitaux et le renforcement des pouvoirs des directeurs d’établissement. La mission du directeur ne peut être assimilée à la conduite managériale d’une entreprise, de même que les regroupements envisagés ne peuvent répondre à une logique purement économique de rentabilité. La productivité inhérente à cette méthode ne pourra satisfaire l’esprit de service public qui incombe à nos hôpitaux.
Par ailleurs, les regroupements d’hôpitaux, même s’ils assurent une meilleure coordination des soins, entraîneront des fermetures de services et donc des suppressions de postes. Comment concevoir alors une bonne prise en charge des malades si les moyens humains dédiés diminuent en même temps qu’ils s’éloignent des patients ?
Ce rapport préfigure la vision que le Gouvernement a de la santé. Celle-ci n’est considérée qu’à travers des aspects financiers comme une marchandise et non comme un droit. Enfin, comme trop souvent, cette réforme de la carte hospitalière porte le risque d’une désertification médicale des zones rurales et la fin des petits hôpitaux de proximité.
"Ce rapport préfigure la vision que le Gouvernement a de la santé. Celle-ci n’est considérée qu’à travers des aspects financiers comme une marchandise et non comme un droit. Enfin, comme trop souvent, cette réforme de la carte hospitalière porte le risque d’une désertification médicale des zones rurales et la fin des petits hôpitaux de proximité."
Faut il traiter le problème santé dans un cadre sectoriel de politique de la santé ?
Bien évidemmment non ! Et, ce n'est pas que la santé qui est traitée comme une marchandise mais l'ensemble de l'organisation sociétale qui correspond à ce principe ; le cancer que vous allez "attraper " suite à l'absortion de pesticides , l'hinalation des particules diesel ou des graisses alimentaires indistrielles ... le barbecue que vous achetez et qui vient de chine etc etc toute notre système traite la planète et l'homme comme une marchandise.
Réfléchir sur la santé ,sur la politique de santé et de recherche , c'est réfléchir globalement sur la vision nationale du futur .
Comment penser à une carte de répartition des structures de santé sans penser aussi à tous les autres aspects de l'aménagement du territoire national ?
Quels sont aujourd'hui les outils politiques destinés à la prospective globale ? Qu'existe t il en dehors d'études et rapports d'experts thématiques?
Plus que jamais Monsieur le Député nous avons aujourd'hui besoin de tels outils , ni de droite ,ni de gauche , ni du centre ...outils de réflexion collective participatifs , où députés, experts et citoyens pourront travailler ensembles à l'avenir du pays.
Rédigé par : Di Girolamo | 11 avril 2008 à 13:38