Alors que l’Inspection Académique de l’Ardèche doit annoncer en début de semaine prochaine les fermetures et ouvertures de classe dans le département à la rentrée prochaine, Olivier Dussopt dénonce à nouveau l’incohérence de vouloir appliquer une logique comptable au domaine de l’éducation.
En Ardèche, ce sont près de 40 postes qui sont menacés de fermeture cette rentrée. Sur la 2ème circonscription, 17 postes ½ sont concernés par une fermeture et seulement 4 par une ouverture. Les écoles concernées d’Annonay, de Bogy, Cornas, Lamastre, Mauves, Roiffieux, St Agrève, St Alban d’Ay, St Jean de Muzols, St Péray, Tournon-sur-Rhône ou encore Villevocance devront faire face à la diminution de leurs effectifs pour assurer l’enseignement et l’apprentissage du même nombre d’enfants, voire d’effectifs plus élevés.
Olivier Dussopt a relayé les préoccupations des parents d’élèves, des enseignants et des élus locaux auprès de l’Inspection Académique de l’Ardèche face à cette situation qui ne fait qu’empirer d’année en année. Il dénonce à leur côté une politique qui retire tout moyen à notre système d’éducation.
Dans la plupart des cas, la suppression annoncée entrainera des effectifs moyens de 30 élèves par classe, sur des configurations qui supportent souvent plusieurs niveaux d’enseignement. Ce ne sont pas des conditions normales d’enseignement, ni pour les enseignants, ni pour les enfants. Les parents d’élèves en sont extrêmement inquiets et s’interrogent de plus en plus sur la place que le Gouvernement veut donner à l’école, et à travers l’institution, quel avenir le Gouvernement entend réserver à nos enfants.
Dans ces conditions, sous la pression désormais récurrente des suppressions de postes et de classes, quel projet pédagogique peut-il se mettre en place ? Quel accompagnement peut-on offrir aux élèves en difficultés ? Quel sens donne-t-on au principe d’égalité des chances que doit porter notre République ?
On ne peut pas continuer à brader l’éducation de nos enfants comme on le fait depuis maintenant 4 ans. Supprimer 33000 postes d’enseignants qui partent en retraite pour n’en remplacer que 17000 est complètement irresponsable quand on supprime également les postes de l’enseignement spécialisé ou lorsque l’on diminue les budgets qui touchent de près ou de loin à des programmes de réussite éducative.
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