Lors de cette assemblée générale, j’ai d’abord tenu à saluer et remercier Gilbert Comte pour ses neuf ans à la présidence de la CAPEB de l’Ardèche, et à travers lui les membres de son bureau qui n’ont pas souhaité etre renouvelés. Gilbert a été un un interlocuteur chaleureux, utile et disponible. Je sais que la CAPEB et son nouveau président garderont ces qualités. J'ai enfin salué Patrick Liebus, Président National de la CAPEB qui était présent avec nous.
J’ai dit le plaisir que j’avais d’être là car c’était pour moi l’occasion de souligner l’importance du secteur du bâtiment dans un département comme l’Ardèche avec : 2700 entreprises, plus de 9000 emplois (salariés, dirigeants ou de conjoints) et dans un secteur majeur car offrant sur notre territoire des emplois non délocalisables.
Les travaux de l’Assemblée Générale, comme les rencontres régulières que j’ai avec les représentants de ce secteur, montrent l’importance d’un certain nombre de débats et de questions à poser et surtout à trancher.
Lors de l’inauguration de la CM07, j’avais insisté sur la nécessité de garantir au monde de l’entreprise une stabilité de la réglementation et de législation – dans tous les domaines – afin de permettre aux chefs d’entreprises de se consacrer à l’essentiel : leur travail, leur activité.
Je crois que cette stabilité doit être offerte dans un cadre nouveau, en tout cas en veillant à répondre à quelques questions préalables pour donner aux entreprises, en particulier aux plus petites, des outils pour se défendre et agir.
- En matière de fiscalité, avec la nécessité absolue de ne pas augmenter la TVA sur les travaux de rénovation, et en tout état de cause de maintenir un écart conséquent entre le taux réduit et le taux normal pour que cela reste incitatif, sinon le risque est grand de voir l’activité ralentir et le travail clandestin trouver un nouvel essor.
- En matière de fiscalité toujours, mais cela rejoint les débats et certaines des propositions que je défends dans cette campagne présidentielle, nous devons mettre en place une modulation de l’impôt sur les sociétés à la fois en fonction de leur taille, pour favoriser les TPE et les PME, mais aussi pour soutenir et accompagner les entreprises qui privilégient l’investissement et l’emploi (aux dépens de celles privilégiant le versement de dividendes).
- En matière de régime social, avec la nécessité là encore absolue, et vous êtes nombreux à m’en parler, de donner les moyens nécessaires au RSI pour qu’il fonctionne enfin correctement.
- En matière de statut enfin avec la nécessité de protéger vos métiers, vos qualifications, et cela signifie d’encadrer sévèrement le régime de l’auto-entrepreneur à la fois en le limitant dans le temps et en conditionnant l’activité choisie à une obligation de formation reconnue.
Certes ce régime permet au secrétaire d’Etat de se féliciter du nombre d’entreprises créées mais quand on sait que le chiffre d’affaire moyen est de 9000 euros, quand on sait le nombre de défaillances et quand on sait combien cela peut entrainer une concurrence déloyale avec vous, le bilan est à relativiser, pour ne pas dire plus.
Il y a d’autres chantiers, d’autres sujets sur lesquels il faut travailler sur lesquels la CAPEB travaille et fait des propositions. C’est un point important car aucune solution ne pourra être trouvée en dehors d’un dialogue constructif entre les organisations professionnelles et les pouvoirs publics.
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