A l'occasion de l'interview qu'il a donnée le 15 septembre 2013, le Chef de l'Etat a annoncé une bonne nouvelle qui tient compte des effets de la refiscalisation des heures supplémentaires, notamment dans les entreprises de moins de 20 salariés. Cette mesure fiscale va dans le sens de l'équité générale mais a pénalisé en particulier les salariés des entreprises de moins de 20 salariés qui travaillent 39h par semaine et qui, depuis la généralisation de l'ARTT aux entreprises de moins de 20 salariés par un décret de Xavier Bertrand en 2007 (à garder en mémoire quand il peste contre les 35h....) se voyaient payer 4h en "heures supplémentaires". Le Chef de l'Etat a confirmé que les premières tranches du barème de l'impôt sur le revenu allaient « être allégées », notamment « pour que des contribuables qui ont pu payer un peu plus d'impôt avec les heures supplémentaires ou avoir une amélioration de leurs revenus ne soient pas touchés par l'impôt sur le revenu ».
Le chef de l’Etat s’est aussi attaché à faire la clarté sur les dossiers d’actualité, à commencer par la Syrie. Pour lui, l’accord américano-russe trouvé samedi à Genève sur la Syrie est «une étape importante mais ce n'est pas le point d'arrivée». « Il faut prévoir la possibilité de sanctions en cas de non-application de l'accord », a-t-il ajouté, et ce dans le cadre de la résolution du Conseil de sécurité des Nations unies, qui pourrait être votée « d'ici à la fin de la semaine prochaine ». « L’option militaire doit demeurer, sinon il n'y aura pas de contrainte », a-t-il souligné.
François Hollande a voulu répondre aux critiques sur la position française, en rappelant que la France était « une nation souveraine ». Et d'insister:
"Je ne dépends pas de quelque pays que ce soit, pas pour le Mali pas pour la Syrie. J'engage la France ou je ne l'engage pas quand je considère que ce sont nos intérêts essentiels qui sont en cause."
Il a aussi voulu rassurer les Français, inquiets devant l’existence de forces djihadistes au sein des opposants à Bachar al-Assad. « Faisons attention de ne pas installer ceux que nous considérons comme aussi dangereux que Bachar al-Assad puisque tous les deux, Bachar al-Assad et les djihadistes, sont des massacreurs ».
La fermeté républicaine face à la tentation extrême
Sur le plan intérieur, François Hollande a riposté avec fermeté aux déclarations de François Fillon envisageant désormais comme possible un vote en faveur du Front national.
"Tous les partis sont autorisés à aller vers les électeurs, mais il y a des règles, des digues, des principes. Le 21 avril 2002, Jean-Marie Le Pen face à Jacques Chirac, je ne me suis pas posé de question, je n’ai pas regardé qui était le plus ou le moins sectaire, la question ne se posait même pas ! J’ai appelé à voter Jacques Chirac et je ne le regrette pas"
Même fermeté républicaine sur l’affaire du bijoutier qui a abattu un braqueur qui s’enfuyait après un vol. « La justice doit à chaque fois prévaloir. C'est à la justice de faire justice et pas à quelque personne que ce soit d'autre », a souligné François Hollande. « L'exaspération, la colère, je la vois, mais en même temps: la justice, toute la justice, rien que la justice ».
Le président de la République a aussi affirmé être « tout près du but » d’inversion de la courbe du chômage d’ici la fin de l’année 2013. « Nous y sommes presque ! » Il a aussi voulu tordre le cou aux rumeurs sur la création de nouvelles taxes pour améliorer les comptes de la Sécurité sociale. « L’imagination fiscale est sans limites ! » a-t-il lancé, avant de préciser : « il n’y aura aucune taxe nouvelle qui sera introduite ».
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