A 20 ans, j’ai choisi de m’engager au Parti socialiste, un parti de gauche, réformiste et déjà social-démocrate, parce que je voulais avoir prise sur le réel, changer le monde en actes et pas seulement en paroles. Parce que j’avais une conviction profonde, celle que la transformation et l"amélioration de la société réclame de mettre les deux mains dans le cambouis, de surmonter les épreuves, d’être parfois ébranlé, souvent enthousiaste. De garder ses rêves, en s’efforçant de tracer le chemin pour les rendre réalisables. De ne pas céder aux postures trop faciles. Et surtout, de ne jamais renoncer à changer le cours des choses.
Des élus, des militants et des citoyens comme moi, il y en a des milliers à travers la France. Qui agissent, doutent, débattent, se remettent en cause et avancent. Encore et toujours. Nous avons connu des victoires, comme en 2012 ou aux élections régionales de 2010, mais aussi des défaites lourdes comme en 2002. Nous sommes engagés, nous militons, nous sommes aussi - c'est mon cas - parfois des élus locaux qui au quotidien conjuguent action publique, gestion des moyens et chemin vers notre idéal. Je suis fier de l'action menée à Annonay pour l'éducation et l'égalité des chances dans nos écoles et en dehors, fier de notre soutien au monde associatif, fier aussi de toujours rester fidèle dans les actes à mes valeurs.
Aujourd'hui, après un débat de premier tout qui a illustré la diversité de ce qu'est la gauche de Gouvernement, la primaire nous donne l'occasion de choisir. Je reste fidèle à mon engagement, à la grande famille de la gauche social-démocrate et républicaine, qui réforme et agit.
Dimanche prochain, je ne veux pas tourner une page, je veux en écrire une nouvelle.
Sur cette nouvelle page, j’attends un paragraphe sur la lutte contre la pauvreté grâce au revenu décent (1), un autre sur la priorité à la petite enfance parce que beaucoup se joue entre 0 et 3 ans (2), un troisième sur l’Europe qui doit profondément changer pour ne pas perdre les Européens en chemin, en restant fidèle à elle-même et au couple franco-allemand, en ouvrant un nouvel horizon avec l’Afrique (3), un quatrième sur la société de l’engagement citoyen qui est à l’œuvre partout autour de nous et qui doit encore s’élargir avec le service civique pour toutes et tous, ce nouveau creuset républicain qui manque cruellement à la France, (4) et aussi un paragraphe pour l’égalité entre les femmes et les hommes car qui peut comprendre encore qu’en 2017, « à travail égal, salaire égal » ne soit toujours pas une réalité (5) ? Les références renvoient aux pages du projet de Manuel Valls « Une République forte, une France juste » : (1) p. 42 (2) p. 21 (3) pp. 11 à 16 (4) p. 19 (5) p. 24.
Alors, si je me suis engagé avec Manuel Valls, c’est parce qu’il a le projet, la stature et l’expérience de l’homme d’Etat, pour écrire cette nouvelle page de notre histoire.
Chacun d’entre nous, en tant que citoyen du peuple de gauche, a ses enthousiasmes et ses déceptions, ses rêves et ses responsabilités. La primaire nous permet de choisir celui qui peut être le futur président de la République. Non, la gauche n’a pas perdu l’élection présidentielle. Non, nous ne sommes pas condamnés à devoir arbitrer entre Mme Le Pen et M. Fillon. Non il n’y a pas l’homme providentiel qui aurait vu la lumière et tous les autres qui n’auraient plus qu’à l’éteindre en sortant.
Le second tour dimanche prochain est décisif pour l’avenir de la gauche et de la France. Une nouvelle campagne s’ouvre pour laquelle rien n’est écrit.
Manuel Valls défend une société du travail. Il refuse de baisser les bras face à la grande pauvreté et à la complexité du système social. Il propose le revenu décent, qui sera une allocation minimum unique pour tous les plus de 18 ans qui en ont vraiment besoin et sous condition de ressources. Pour s’adapter aux mutations du travail, il veut mettre en place une véritable sécurité sociale professionnelle et faire converger le régime des indépendants vers celui des salariés pour accompagner les transitions.
Manuel Valls veut faire confiance à la créativité et au potentiel des Français en soutenant l’entreprenariat par un prêt à taux zéro, sans remboursement les premières années.
Il est déterminé face au danger du communautarisme, de tous les communautarismes. La laïcité, qui protège et qui garantit la liberté de tous les cultes, sera affirmée partout sans jamais pointer du doigt tel ou tel pour sa croyance. C’est cette conception de la laïcité que Manuel Valls souhaite inscrire dans une Charte de la laïcité qui sera adossée à la Constitution.
Je considère que Manuel Valls porte les propositions les plus à même de répondre aux attentes de nos concitoyens. Il faut relever plusieurs défis.Les entreprises sont créatrices d’emploi et de richesse. Prôner la croissance, c’est soutenir l’emploi et les salariés. Manuel Valls suggère de réserver une part des marchés publics aux PME et d’ouvrir un véritable droit à la création d’entreprise, par le biais d’un prêt à taux zéro sans obligation de remboursement les premières années.
Manuel Valls veut lutter contre la pauvreté grâce à l’instauration d’un revenu décent de 850 € ouvert à tous les majeurs sous condition de ressources. Il veut défendre la société du travail en augmentant la prime d’activité, supprimer les cotisations sociales des salariés sur les heures supplémentaires et défiscaliser les revenus qui y sont liés. Pour les jeunes, qui aujourd’hui n’ont pas le droit au RSA, ce revenu sera un facteur d’autonomie. Face aux inégalités d’accès aux soins, Manuel Valls demande la fin du numerus clausus qui conduit à une pénurie de l’offre médicale.
Pour faire vivre concrètement l’idée de citoyenneté, et susciter le sentiment d’appartenance à la communauté nationale, Manuel Valls propose la mise en place d’un service civique obligatoire de six mois pour les jeunes femmes et les jeunes hommes.
Dimanche 29, chacun va choisir.
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-@olivierdussopt "Il n'est pas juste, pas entendable, de verser la même somme à Liliane Bettencourt qu’à quelqu'un qui gagne le SMIC #PolMat pic.twitter.com/6tj27H3dcm
— LCP (@LCP) 25 janvier 2017
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