"Je ne veux pas que des juifs puissent avoir... par LeNouvelObservateur
"L'Histoire nous l'a montré, le réveil de l'antisémitisme, c'est le symptôme d'une crise de la démocratie, d'une crise de la République (...) Les actes antisémites connaissent en France une progression insupportable. Il y a les paroles, les insultes, les gestes. Les attaques ignobles, comme à Créteil, il y a quelques semaines, qui (...) n'ont pas soulevé l'indignation qui était attendue par nos compatriotes juifs", a déclaré le Premier ministre. "Sans les Juifs de France, la France ne serait plus la France (...) Nous ne l'avons pas assez dit ! Nous ne nous sommes pas assez indignés", a poursuivi le Premier ministre.
Le premier ministre a enchaîné aussitôt pour relever que "l'autre urgence, c'est de protéger nos compatriotes musulmans. Ils sont aussi inquiets". "Des actes anti-musulmans, inadmissibles, intolérables, a-t-il dénoncé, se sont produits ces derniers jours. Là aussi, s'attaquer à une mosquée, à une église, à un lieu de culte, profaner un cimetière, c'est une offense à nos valeurs". "L'islam est la deuxième religion de France. Elle a toute sa place en France", a-t-il souligné.
C'est enfin la conclusion de son discours qui fera date. Sur un registre très personnel, le premier ministre lui-même fils d'immigrés, natif de Barcelone a évoqué les trois policiers, "trois couleurs, trois parcours mais trois Français". "Il y a quelque chose qui nous a tous renforcés lors de ces événements, et après la marche de cette fin de semaine. Je crois que nous le sentons tous. C'est plus que jamais la fierté d'être Français. Ne l'oublions jamais", a-t-il conclut.
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