Pas à pas, le Gouvernement et la direction de la Poste avancent vers une ouverture du capital de cet étalissement public, ouverture accompagné d'un changement de statut pour en faire une société anonyme. Rien n'oblige le Gouvernement à cela sinon la volonté de libéraliser et de déréguler, de réduire le périmètre de l'intervention publique. Derrière ces évolutions juridiques et financières, c'est le service rendu aux usagers, le statut des agents et l'adaptation forcenée aux aspects les plus libéraux de la directive européenne qui se profilent. Déjà, en 2005, la majorité avait adopté une loi dite de transcription, beaucoup plus libérale et dérégulatrice que ce qu"imposait la Commission Européenne.
Quelques éléments de décryptage (source Le Monde, différents numéros de juillet 2008)
La Poste, la première entreprise française avec 300000 salariés, pourrait bientôt changer de statut. Selon nos informations, le président de l'entreprise publique, Jean-Paul Bailly, a mis à l'étude la transformation du groupe, aujourd'hui doté du statut d'exploitant autonome de droit public – assimilable à celui, plus connu, d'Etablissement public industriel et commercial (Epic) – en une société anonyme (SA). La Poste est depuis le 1er janvier 1991 exploitant autonome de droit public. Dans le cadre d'un contrat de service public (ex-contrat de plan), La Poste exerce ses activités dans les domaines du courrier, des colis express et des services financiers. Elle est, depuis la loi de régulation des activités postales de 2005, l'opérateur historique chargé de mette en oeuvre le service universel reconnu au niveau européen (distrribution du courrer 5 jours sur 7 et péréquation tarifaire). La France a fixé des obligations de service public en termes de distribution (6 jours sur 7) et de maillage du territoire avec un point de contact éloigné au maximum de 5 km ou 20 minutes de trajet pour au moins 95% de la population de chaque département.
Son chiffre d'affaire atteint 20,82 milliards d'euros en 2007 ainsi répartis : 55,6 % pour le courrier, 15,2 % pour l'expédition express, 6,4 % pour les colis et 22,6 % pour La Banque postale.Le résultat net s'est élevé en 2007 à 943 millions d'euros et le résultat d'exploitation à 1,28 milliard d'euros. Et pour la première fois, l'établissement a versé à l'Etat un dividende de 141 millions d'euros sur les résultats 2007.
Ce projet, très délicat à mener sur les plans juridique et surtout, politique et social, est élaboré depuis plusieurs mois dans la plus grande discrétion.
La Poste s'est entourée de conseils, parmi lesquels la banque d'affaires Rothschild et le cabinet de juristes Baker & Mc Kenzie. Le ministère des finances, Matignon et l'Elysée en ont été mis au courant. Plusieurs réunions de travail ont eu lieu avec des représentants du gouvernement, pour examiner l'opportunité d'un tel changement et le cas échéant, son calendrier.
Pour l'opérateur public postal, l'adoption du statut de SA – une société commerciale dont le capital est détenu par des actionnaires – serait devenue une nécessité, pour affronter la libéralisation totale du marché du courrier prévue en 2011. Lestée par une dette de 5,8 milliards d'euros, qu'elle s'efforce d'alléger d'un exercice à l'autre, La Poste s'estime aujourd'hui pénalisée face à ses concurrents pour financer sa croissance. Elle est l'un des derniers opérateurs postaux européens à ne pas avoir été transformé en société par actions, dans le cadre d'un mouvement amorcé au milieu des années 1990 dans les pays nordiques qui a, depuis, gagné l'Allemagne et l'Italie. Le règlement du dossier des retraites à la faveur d'un chèque de deux milliards d'euros payés à l'Etat en 2006, et contre la promesse du versement d'un dividende régulier, en outre, a pesé sur ses comptes.
L'idée de M. Bailly serait de profiter de la transposition en droit français de la troisième directive postale, qui va libéraliser le marché, pour prendre le statut de SA. Le passage du texte au Parlement pourrait intervenir dans le courant du premier trimestre 2009. Le dossier,renvoie aux choix de politique économique du gouvernement. La question de la transformation de La Poste en SA appelant celle de sa privatisation, fut-elle partielle, le gouvernement doit, en effet, décider s'il décide d'en garder 100 % du capital, ou d'en céder une partie à des investisseurs privés sur le marché.
Interrogé sur ces orientations, un conseiller de l'Elysée indiquait au Monde, jeudi 3 juillet, qu'"il paraîtrait assez naturel que La Poste change de statutdans le contexte de mise en concurrence", mais précisait "ne pas avoir été officiellement saisi de la question". Rendant compte des premiers échanges entre La Poste et le gouvernement, une autre source précisait que "le changement de statut est perçu comme inéluctable, la seule interrogation portant sur le moment opportun pour le faire".
Il est envisagé d'annoncer la modification du statut de La Poste, en même temps qu'une ouverture du capital limitée, du groupe. Cette privatisation partielle pourrait être ouverte aux investisseurs institutionnels et aux particuliers sur le marché financier, avec une part significative d'actions réservées aux salariés, comme ce fut le cas lors de la mise en Bourse d'EDF, en novembre 2005 (2 % du capital environ pour les salariés). L'adhésion des salariés de La Poste au projet constituerait, en effet, une garantie de bon déroulement de l'opération. Pour que celle-ci soit comprise du grand public et des parlementaires, très attachés à la défense des services publics de proximité, et tout particulièrement à La Poste, les dirigeants de l'entreprise publique verraient, en outre, d'un bon œil la constitution d'un actionnariat populaire important.
Quelle que soit l'option retenue, souligne un proche du dossier, "l'Etat restera majoritaire dans le capital. La Poste devenue société anonyme restera une entreprise à capital public". La question d'une prise de participation de la Caisse des dépôts (CDC), dont l'Elysée veut accentuer la position d'investisseur de long terme dans les grandes entreprises françaises, devrait alors probablement se poser. En 1996, France Télécom avait adopté le statut de SA puis avait ouvert son capital un an plus tard, à hauteur de 20 %, dont près de 3 % avaient été réservés au personnel. Autour de Lionel Jospin, alors premier ministre, et pour apaiser la controverse sur la privatisation de l'opérateur de télécommunications, la gauche avait employé le terme de "sociétisation".
L'évolution du statut de La Poste et de son capital promet toutefois de faire grincer des dents auprès des syndicats du groupe, attentifs au devenir du service public postal sur tout le territoire, au maintien de l'emploi. Ils sont notamment préoccupés par la priorité donnée à la rentabilité des opérations sur la qualité des services. Ils n'ont de cesse de dénoncer la primauté d'une logique financière, induite par la libéralisation du marché.
Salut les z'amis, je constate que l'été n'empêche pas la masturbation intellectuelle ! Vous avez raison, il faut bien combattrez alzheimer, et en plus ca coute rien à la sécu, et puis c'est DROLE !!!!!!!!!!
Moi j'adore la Poste telle qu'elle est avec ses belles voitures jaunes, ses guichetiers si sympas dont certains se distinguent si bien par leur dynamisme. Signons un epétition pour que LA POSTE vive, survive.
Sinon, rien à voir avec la choucroute, je viens de tomber sur cet article : MORT DE RIRE !!!!!!!!! :
La Lettre des Socialistes
d’Annonay et sa région N°2
Décembre 2002
Edito
Enfin !! Les subventions municipales ont été votées le 18 Octobre. Et quelles subventions !! Toutes ou presque baissent. Retour du clientélisme, refus du social et de la culture, ordre moral, autoritarisme. Tel est le nouveau credo municipal.
Le gouvernement de Jean-Pierre RAFFARIN a profité de l’été pour prendre certaines mesures libérales et anti-sociales. Refus de l’augmentation du SMIC, remise en cause des 35 heures, hausse des tarifs publics, augmentation des ministres, baisse des charges peu justifiées, suppression des emplois jeunes. D’autres se préparent avec notamment la remise en cause de l’Allocation Personnalisée à l’Autonomie.
Localement, Gérard WEBER soutient cette politique et en mène une encore plus dure. Après le social, c’est la culture qui est remise en cause avec la suppression sans concertation du Festival des Arts de la Rue. Il mène une politique libérale, antisociale et avec peu de respect pour les Annonéens. Il a beau jeu de présenter une légère baisse des indemnités des élus quand on sait qu’elles avaient été doublées à son arrivée. Il dépassait le montant d'indemnités autorisées par la loi ! En campagne permanente, il utilise les moyens de la Ville pour communiquer et dénigrer ses opposants.
Les appels au civisme de ses adjoints aux indemnités tant augmentées sont indécents.
Gérard WEBER, c’est tolérance zéro… centimes pour les associations et bénévoles de notre ville.
Olivier DUSSOPT
Secrétaire de Section
TROP TROP FORTS
Rédigé par : odlepicier | 15 août 2008 à 00:03
J'ignore si l'été est propice à la "masturbation intellectuelle", mais force est de constater que les -judicieux et constructifs- commentaires sponsorisés par PERNOD-RICARD, fleurissent encore... même à la fin de l'été.
En revanche, l'été ne semble pas être la meilleure saison pour réviser l'orthographe et la grammaire...
Surtout, il est toujours plaisant de lire les laborieuses compositions des mauvais perdants. C'est grotesque, mais tellement drôle !
Rédigé par : odlebistrotier | 27 août 2008 à 21:52
génial, on s'éclate tous alors !!!!
Rédigé par : odlepicier | 30 août 2008 à 23:22