L'irruption et l'ascension rapide de Barak Obama sur la scène politique nationale (et même internationale) sont porteuses d'espoir. Elles sont aussi l'illustration d'un retournement de tendance et de la fin d'un cycle;
Espoir de voir un candidat aux présidentielles américaines défendre le principe de la couverture maladie pour tous et de la maîtrise publique du secteur de la santé. Espoir de voir le même candidat affirmer que la puissance publique doit être présente et que le périmètre de l'action publique doit petre élargi. Espoir aussi lorsque Barak Obama présente un projet de politique étrangère plus ouvert, respectueux et coopératif que le modèle hégémonique et brutal défendu par le camp républicain.
Alors qu'en France, l'idéologie et le dogmatisme libéral, relayés tant par le Gouvernement, la Commission Européenne, que nombre de médias, impose de libéraliser, de déréguler et de restreindre le champ de l'action publique, il est à noter qu'aux Etats-Unis l'inverse est défendu. Ce pays, présenté comme le berceau du libéralisme économique, modifie ses orientations, remet en cause le libre échange, sinterroge sur la régulation nécessaire de l'économie de marché.
La candidature d'Obama interpelle aussi. Sommes-nous certains qu'en France, un candidat métis, imprégné de diverses cultures, jeunes, issu d'une forme de minorité, pourrait être candidat et aussi largement soutenu? Même les forces les plus progressistes ont des difficultés à intégrer le renouvellement et la diversité dans leurs instances.
Naïveté, conformisme...
Après SARKO le dangereux dictateur, OBAMA le bienfaiteur...........qui par opportunisme politicien s'est bien gardé de se prononcer contre le projet de l'etat du Texas d'autoriser les enseignants à porter des armes dans les salles de classe.....
Vous avez dit "retournement de tendance et de la fin d'un cycle".............c'est un peu léger comme humeur dominicale !
Rédigé par : odlepicier | 17 août 2008 à 23:30
Les peuples ,et les individus, sont sur un pied d'égalité en terme de médiocrité ou d'héroisme , parfois de barbarie .
Mais ils s'expriment différemment suivant leur culture et à des moment différents suivant leur histoire.
Il est donc difficile d'établir des comparaisons en terme de jugement de valeur en restant en surface ; s'il est vrai que l'accès à la présidence , du moins sa possibilité réelle , par un homme de couleur est en soi un progrès , il est vrai aussi que ce progès ne signifie pas automatiquement de vraies avancées sur le fond de la part des USA. Wait and See.
Rédigé par : Di Girolamo | 18 août 2008 à 09:39
"Alors qu'en France, l'idéologie et le dogmatisme libéral, relayés tant par le Gouvernement, la Commission Européenne, que nombre de médias, impose de libéraliser, de déréguler et de restreindre le champ de l'action publique, il est à noter qu'aux Etats-Unis l'inverse est défendu. Ce pays, présenté comme le berceau du libéralisme économique, modifie ses orientations, remet en cause le libre échange, sinterroge sur la régulation nécessaire de l'économie de marché."
Le problème réside dans la conception qu'on a de l'action publique et de cette régulation de l'économie.
Pour ma part je ne suis pas contre la liberté des échanges; ce qui "me chagrine" c'est l'absence de politique : la régulation qui est, même pour un libéral, une obligation , reste avale et technique .Ce qui signifie que l'action politique publique suit le marché et non l'inverse.
Par conséquent , il faut bien s'entendre : quand on parle de régulation , de quelle régulation parle t'on ?
Pour moi , très clairement c'est l'action publique qui doit reprendre la main en amont ; ce qui signifie : diagnostic et projet de société ; d'autre part sur le plan de la méthode , l'élaboration du projet doit être mené dans le cadre d'une collaboration des élus et des citoyens : d'une démocratie participative (organisée concrètement pour l'être).
Le PS a t il cette conception ? Il ne me semble pas ; et c'est bien dommage.
Rédigé par : Di Girolamo | 18 août 2008 à 09:53