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Bonjour,
11 décembre 1918 ??? Je connaissais le 11 novembre 1918... :o)
Plus que jamais il faut être vigilant, luttons contre l'oubli. Ici, les anciens le disent chaque fois que l'on se retrouve devant notre monument aux morts : "Celui qui oubli son passé est condamné à le revivre".
Les "attentats" contre le réseau ferré français par des groupes anarchistes (à prouver) nous montre bien que la violence peut facilement revenir, le gouvernement actuel leur donne une légitimité par son comportement vis à vis du peuple ("bling bling" présidentiel, budget de l'Elysée, du Parlement,...).
C'est ainsi que les guerres et les révoltes commencent d'autant que les représentants de ce même peuple sont trop "éloignés" de ceux ci.
Attention, nous approchons dangereusement de l'anniversaire du 14 juillet 1789. Je le dirais jamais assez, à force de mépriser le peuple, il se révolte, même si c'est pour entrer dans un monde de terreur, l'insupportable s'approche doucement.
Salutations
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Rédigé par : Laurent A | 11 novembre 2008 à 15:00
Belle coquille...merci Laurent
Rédigé par : Olivier D | 11 novembre 2008 à 18:17
Où allons-nous ?
Un juge qui écrit infirme au lieu de confirme. Un député qui écrit décembre au lieu de novembre.
Ayant perdu de la famille entre 39 et 45 des deux côtés des belligérants, je voudrais que l'on sache qu'il y a des monuments aux morts pacifistes (voir wikipedia) et le Monument aux morts de Saint-Martin-d'Estréaux.
Si le déserteur de Vian est connu, il faut aussi écouter "la statue" de Brel, qui contient cette phrase
Moi qui suis mort à la guerre
De n'avoir pu faire autrement
Si seulement le 11.11.11 pouvait devenir le dernier jour de guerre sur Terre, il y a tellement d'autres urgences
"je le souhaite plus que je ne l'espère" (Thomas More, L'Utopie)
Rédigé par : k.tasse.trof | 11 novembre 2008 à 19:10
La Grande Guerre, c'était, avant tout, des millions de morts en Europe.
Mais, ses conséquences ont aussi été dramatiques.
Il y eut la montée des totalitarismes : le fascisme, le nazisme, le stalinisme.
Les traités (Versailles, Trianon, Sèvres) étaient gros de conflits futurs.
Hitler allait utiliser l'humiliation de l'Allemagne pour organiser la revanche. Il allait aussi utiliser la façon dont l'Autriche-Hongrie avait été démantelée pour avancer des revendications territoriales (cf les Allemands des Sudètes).
Mais, les conséquences de la Grande Guerre et des traités se sont poursuivies par la suite : guerres dans l'ex-Yougoslavie dans les années 90. On peut aussi parler de l'instabilité au Moyen-Orient (aggravée encore par la guerre en Irak en 2003) : cette région faisait partie, jusqu'à 1918, de l'empire ottoman (allié de l'Allemagne et de l'Autriche-Hongrie pendant la Grande Guerre).
Depuis une vingtaine d'années, quelques aventures militaires ont été organisées par les Etats-Unis et leurs alliés du moment (guerre du Golfe, Kosovo, guerre en Irak, Afghanistan). Malgré ce que pensent les néo-conservateurs américains et français (issus les uns et les autres de l'extrême-gauche), on sait comment une guerre commence, on ne sait pas comment elle finit.
Prétendre imposer la démocratie par la guerre est absurde. Robespierre (1) était lucide quand, en 1792, il s'opposait aux Girondins qui voulaient exporter la Révolution par la guerre. Les Girondins seraient, l'année suivante, victimes de leur légèreté. Mais, surtout, les guerres qu'ils lançaient en 1792 allaient durer 23 ans. Aujourd'hui, la situation en Irak montre l'absurdité de l'exportation de la démocratie par la guerre.
Concernant l'Afghanistan, l'intervention des alliés en 2001 se justifiait par la lutte contre le terrorisme. Mais, l'esprit a été gâché. Les alliés sont de plus en plus impopulaires et considérés comme des occupants. Cela devient un bourbier.
(1) Je mets en relief son comportement lucide en 1792, je ne défends pas la Terreur en 1793-1794.
Rédigé par : Jacques | 12 novembre 2008 à 02:12
Concernant les auteurs des attentats contre le réseau ferré, bien sûr, cela doit être prouvé. Mais, je dirais la même chose si des gens d'extrême-droite étaient impliqués ou s'ils s'agissait d'affaires de droit commun.
Ceci dit, si leur implication est prouvée, rien ne justifie ces actions et ils doivent être condamnés.
Il est vrai que si la crise s'aggrave, cela peut provoquer de la révolte (légitime) et de la violence (dangereuse).
L'expérience, en particulier au XXe siècle, montre qu'on ne peut pas s'en réjouir.
Les principales victimes de la violence révolutionnaire sont les couches populaires (aggravation de leurs conditions économiques, famines parfois, risques de guerre civile).
Et puis, cela risque de conduire à la dictature : "un Staline" si la révolution réussit, "un Franco" si elle échoue.
Rédigé par : Jacques | 12 novembre 2008 à 02:27