Ce mardi 27 octobre, avec une délégation de l'APVF, j'ai rencontré le président de La Poste Jean-Paul Bailly avec qui nous avons évoqué et dit nos craintes quant à l'évolution du statut et l'ouverture du capital de la Poste en rappelant l'attachement manifesté par les français à l'occasion de la votation populaire de début octobre. La dérégulation du secteur nous a aussi amené à l'interroger sur l'avenir des conventions portant les agences postales communales. La suppression de la taxe professionnelle est aussi source d'inquiétudes car une des aides au maintien de la Poste en zone rurale était une exonération de celle-ci, c'est donc un avantage comparatif qui disparait. Nous avons aussi saisi cette occasion pour rappeler que rien dans les textes cadres de l'Union européenne n'impose ce changement de statut et que l'actuel (établissement public industriel et commercial) répond aux conditions juridiques d'une ouverture totale du marché que nous regrettons.
Comme le dit Michel Teston, Sénateur de l'Ardèche, sur son blog, les présidents des trois groupes sénatoriaux PS, Communiste et parti de gauche, (CRC-SPG) et RDSE, Jean-Pierre Bel, Nicole Borvo Cohen-Seat, Yvon Collin accompagnés de représentants du Comité national contre la privatisation de la Poste (CNPP) ont annoncé leur opposition "la plus ferme possible" au texte et renouvelé leur demande d'un référendum sur le changement de statut de La Poste.
"Ce texte conduit à la privatisation, notre combat est aussi symbolique car il s'agit du maintien d'un service de public de proximité", a déclaré Jean-Pierre Bel.
"Nous lançons un défi à tous les sénateurs quel que soit leur groupe, vous avez vos électeurs, est-ce que vous allez encore une fois leur mentir et voter probablement la disparition" de La Poste, a renchéri Nicole Borvo. "Nous allons nous entraider pour essayer d'arrêter la discussion de ce texte", a-t-elle ajouté.
Une motion référendaire des trois groupes, visant à soumettre le texte à référendum, sera examinée à l'ouverture du débat en séance le 2 novembre.
La Poste est "la vache sacrée du service public, il ne faut pas y toucher", "plus de 2 millions de français ont participé à un référendum citoyen, cela a du sens", a souligné Yvon Collin.
"La votation citoyenne a permis de voir que La Poste n'est pas une société anonyme", a ajouté Jean Desessard (Verts).
L'opposition va par "un nombre important d'amendements et de prises de parole" "tout faire" pour s'opposer au changement de statut, a encore expliqué le principal orateur PS sur le texte, Michel Teston.
Nicolas Galepides pour le CNPP a annoncé une campagne d'envoi de cartes postales à Nicolas Sarkozy demandant un référendum sur La Poste et l'installation devant le Sénat à partir du 2 novembre d'une "veille
citoyenne" chaque soir
Pour la campagne d'envoi demandant un référendum sur la Poste, la CGT FAPT et le Collectif des Services Publics Ardéchois sont partie prenante. n'hésitez pas à les contacter pour avoir tout le matériel nécessaire.
Rédigé par : CGT FAPT | 04 novembre 2009 à 17:07