Les socialistes proposent la mise en place d’un dispositif cadre pour mettre fin aux violences dont les femmes sont victimes.
La loi sur les violences faites aux femmes, issue d’un travail collectif et de la mission d’information présidée par la socialiste Danielle Bousquet, est examinée ce 25 février. Cette loi va offrir de nouvelles garanties et répond notamment au besoin de protéger les victimes, y compris avant le dépôt de plainte, par la création d’une ordonnance de protection. Elle n'est pas parfaite car de nombreux passages ont été retirés par la majorité lors de l'examen en commissions, notamment aux Finances. Elle présente en particulier des lacunes pour la protection des femmes étangères comme le souligne la Cimade ou le MFPF.
L’action du gouvernement n’est pas satisfaisante, ni adaptée au problème crucial des violences. Nous demandons à la ministre de la Justice d’aller au-delà des effets d’annonces et des réponses sécuritaires. Il faut mettre en place le bracelet électronique, dans un dispositif coordonné de lutte contre les violences, et garantir la mise à disposition de moyens financiers et humains.
Nous demandons :
- la formation des policiers, gendarmes, magistrats et de toutes personnes devant prendre en charge les femmes victimes de violences;
- la présence, dans chaque commissariat, gendarmerie et tribunal de grande instance, d’un référent spécialisé dans le suivi des violences de genre, conjugales et familiales ;
- des campagnes d’information et des analyses statistiques genrées, afin de faire connaître et rendre visibles les violences que subissent les femmes ;
- une action auprès des jeunes, en milieu scolaire pour promouvoir le respect et l’égalité entre les filles et les garçons ;
- des obligations systématiques de soins et de suivi des auteurs de violences ;
- des moyens pour l’hébergement des victimes, mais aussi des auteurs de violences afin d’appliquer l’éloignement du conjoint violent ;
- un soutien financier des structures et associations qui agissent pour la prévention des violences et la protection des victimes : centre d’hébergement, écoute et orientation des plaintes, éducation et formation, etc.
Une femme meurt tous les deux jours et demi sous les coups de son compagnon ou de son ex-compagnon. Quelques annonces du gouvernement ne suffisent pas à mettre un terme à ces meurtres. Nous demandons immédiatement la mise en place d’un dispositif ambitieux pour prévenir et empêcher ces violences.
Je ne peux que confirmer que ce n'est pas suffisant.
Je suis encore choquée d'entendre ce matin à la radio qu' un homme reconnu violent, ayant frappé et tenté d'étrangler sa compagne n' a été condamné "que" à 1 an de sursis....
Lorsque les faits sont prouvés, la première des dispositions à prendre si l'on veut vraiment défendre la cause des femmes battues, c'est de condamner l'auteur des faits. D' APPLIQUER LA LOI EXISTANTE.
Rajouter une loi pour reconnaître les violences psychologiques, c'est bien...
MAIS insuffisant encore si la justice ne suit pas...
La condamnation de l'auteur des faits de violences quels qu 'ils soient, c'est agir pour sauver une femme qui, si elle a déjà été détruite, peut se voir anéantie si la justice ne l'aide pas.
Il existe, je tiens à le souligner, des gendarmes référents dans les gendarmeries, concernant les violences conjugales.
Rédigé par : Florence | 26 février 2010 à 18:50
Le commentaire précédent montre un des dysfonctionnements de notre société depuis quelques décennies. On empile des lois, mais on ne s'occupe pas de vérifier leur application.
Constatons que, dans ce domaine, comme dans d'autres, avec Sarkozy, il n'y a pas "rupture", mais au contraire amplification.
Une violence est une violence et doit être sanctionnée. Un crime (ou une tentative de crime) est un crime et doit être puni sévèrement.
Et si on revenait à une conception républicaine et non communautariste ? Tout crime doit être puni, quelle que soit la victime. Pourquoi introduire les notions de "crime contre les femmes", "crime raciste", "crime homophobe", etc.... ?
Ce communautarisme généralisé ne règle rien. Il complique tout. Il contribue à empiler des lois. Il ne rassemble pas, il divise.
Les lois doivent être les mêmes pour TOUS, quelque soit leur "communauté".
Rédigé par : Jacques | 28 février 2010 à 10:41
Complément à mon commentaire précédent.
J'admets cependant qu'accomplir des actes contre quelqu'un en profitant de sa faiblesse, cela constitue une circonstance aggravante.
Faiblesse PHYSIQUE.
- Protection de l'enfance. Mais, l'enfance est un passage dans la vie, pas une "communauté".
- Actes contre des handicapés ou des personnes (âgées ou non) de santé précaire.
- Dans un couple, la faiblesse est majoritairement (mais pas unanimement) au détriment de la femme.
Faiblesse PSYCHOLOGIQUE : bien plus difficile à évaluer.
- Dans un couple, elle peut être aussi bien au détriment de la femme que de l'homme.
- Liée parfois aux évolutions récentes. Ainsi, je suis un partisan convaincu de l'égalité (de droits) entre hommes et femmes. Mais, certains hommes se sentent diminués par les évolutions de ces dernières décennies.
- Liée à certaines méthodes de travail. Ainsi, le management, appliqué dans les secteurs privé mais aussi public, est censé améliorer la gestion des entreprises. Il est soutenu avec enthousiasme par tous les politiques (de gauche ou de droite) qui se targuent de "modernisme".
Or, le management, inventé par des gourous, n'est pas une méthode de gestion. C'est une idéologie totalitaire.
Pourquoi ? Parce qu'elle cherche à créer un "Homme nouveau" en détruisant sa personnalité. Ce qu'ont tenté de faire tous les totalitarismes de tous les siècles (dont le XXe).
Rédigé par : Jacques | 28 février 2010 à 14:55
Dans la plupart des cas les lois existent mais ne sont tout simplement pas appliquées ;et au lieu de chercher à guérir les causes de cette non application des lois qui sont des causes profondes en lien avec l'organisation et les objectifs actuels de nos sociétés,nos représentants ,dans le souci évident de se maintenir en place , dénoncent sans cesse si possible plus fort que les autres cet état de fait et "repondent" de nouvelles lois ; ou plus subtilement encore si l'opinion qui est de moins en moins dupe dénonce ce que je viens de dire plus haut , ils chantent à l'unissons mais pour l'instant en restent là puisqu'une véritable action en profondeur remettrait en cause tout le système et eux avec.
On reconnait la santé d'un arbre par ses fruits , les notres dans tous les secteurs sont de plus en plus pourris et rajouter des insecticides et des fongicides n'améliorera rien.
Rédigé par : Di Girolamo | 01 mars 2010 à 10:56
L’Assemblée nationale vient d’adopter un texte qui marque une grande avancée pour les femmes, comme pour la société !
En adoptant cette loi, la Représentation nationale a pris un engagement envers les femmes, celui de la faire respecter. Je propose, pour cela, de mettre en place un collectif de vigilance, composé d’élus et d’associations.
SOURCE : http://www.comlaresse.com/?s=violences+contre+les+femmes
Rédigé par : Violences contre les femmes | 01 mars 2010 à 21:03