Ce texte de loi a pour objectif de favoriser la concurrence dans le secteur de l’électricité, afin de répondre aux critiques de Bruxelles, en prévoyant qu’EDF devra céder à ses concurrents jusqu’à 25% de sa production nucléaire.
Plusieurs économistes ont démontré le coté néfaste de la concurrence dans les industries de « réseaux » qui nécessitent d’importantes dépenses d'investissement et de production initiale. Jusqu’à présent, EDF produisait et vendait son électricité directement au consommateur, avec des tarifs réglementés par l’Etat, ce qui empêchait que l’entreprise profite de son monopole pour imposer des prix déraisonnables. Demain, EDF va devoir vendre une partie de sa production à ses concurrents en s’assurant une marge de profit minimum, et ses concurrents vont revendre cette électricité avec l’objectif de toute entreprise : faire le plus de profit possible. Selon la commission de régulation de l’énergie, ce texte entrainerait une hausse des tarifs de l’électricité de 11,4% au moment du vote du projet de loi, puis de 3,5% par an entre 2011 et 2025 !
Aujourd’hui, la France profite de tarifs électriques bien moins chers que dans le reste de l’Union Européenne. Avec ce projet de loi, tout comme pour le gaz (+9,7% au 1er avril, +5% au 1er juillet), le gouvernement ne fixera plus les tarifs de l’électricité qui ne prendront plus en compte la situation économique et sociale du pays. Avec cette loi, le gouvernement refuse de reconnaître que l’énergie est une ressource vitale qui nécessite l’intervention publique. Avec les tarifs actuels, ce sont déjà 3,5 millions de familles qui vivent en état de précarité énergétique. Quelle sera la situation avec l’augmentation des tarifs consécutive à ce projet de loi ?
Bonjour, je vous invite à lire ceci :
http://archives.lesechos.fr/archives/2010/lesechos.fr/03/08/300414934.htm
Même si la réponse de M Borloo est négative (pour l'instant), la libéralisation du prix de l'électricité laisse percevoir le grand n'importe quoi de la concurrence commerciale que se livrera GDF Suez à EDF : aurait on besoin d'une centrale nucléaire de 1000MW supplémentaire dans la vallée du Rhône ?
Pour faire marcher les climatiseurs et les pompes à chaleur ?
Rédigé par : Norbert | 14 juin 2010 à 10:51
Puisque le PS a introduit le Marché dans sa charte constitutive, faut assumer maintenant et ne pas venir pleurer. Ou alors changer de famille politique. La libéralisation de prix de l'électricité ça fait plusieurs années qu'on en parle. L'été 2009 a vu le DG d'EDF s'aventurer à prononcer une augmentation de 20% pour les "années à venir". Celle-ci va arriver cette année. Certain expert estime celle-ci entre 20 et 45%. Juste pour rattraper le marché Européen qui est abusivement élevé.(Ah oui !! c'est vrai, un prix issu du marché, c'est avant tout un prix objectif, car libre et non faussé, or il n'y a rien de plus subjectif que le résultat d'hommes boursicoteurs qui discutent de prix. Le juste prix correspond plutôt à leurs injustes revenus). Or, cette perspective était sans compter sur l'augmentation du prix du baril du pétrole qui devrait enfler dès 2011.(cf Pentagone USA). Vous êtes toujours pour la libéralisation des marchés M Jeune Dussopt, car moraliser les places boursières est à présent impossible car il faudrait commencer par moraliser nos représentants politiques. Et rien que là, y a du boulot.
Rédigé par : Tinsmar | 18 juin 2010 à 19:04
Rappelons que les accords européens de Barcelone, signés le 15 mars 2002 par le président de la république Chirac et le premier ministre Jospin, prévoyaient la libéralisation du marché de l'électricité, repoussaient de 5 ans l'âge de la retraite et aggravaient le pacte de stabilité (dont la conséquence actuelle, avec la crise de l'euro, est l'austérité qui se généralise dans l'Union Européenne).
Tout montre donc, que, dans les domaines liés à la politique européenne (et les traités divers depuis 25 ans ont accentué la part de "l'Europe" dans notre vie), UMP et PS = même combat !
Ajoutons aussi la place importante de socialistes français dans les organismes qui imposent la mondialisation néo-libérale : Strauss-Kahn au FMI, Pascal Lamy à l'Organisation Mondiale du Commerce.
Rédigé par : Jacques | 27 juin 2010 à 11:06