Le 1er décembre est la journée mondiale de lutte contre le Sida et c'est sa 23e édition cette année. Tout recule, notre société n'arrive pas à s'extraire de ce magma depressif dans lequel elle semble être tombée, mais le Sida, lui progresse.
HES, au sein du Parti Socialiste, est évidemment en première ligne et sait appeler l'attention de toutes et tous sur ce sujet, notamment pour dénoncer les discriminations dont souffrent les malades du Sida et les personnes sérpositives.
Des associations réunies en collectif lance un appel que vous trouverez ci-après. Je le soutiens, et ce même si certaines interpellations peuvent paraitre dures. Il est signé par Act-up, Acceptess-t, Actions Traitements, AIDES, Centre LGBT Paris–IDF, Chrétiens & Sida, Comede, ELCS, GISTI, Inter LGBT, Kiosque Infos Sida et Toxicomanie, Les Petits Bonheurs, Le Planning Familial, RAAC/SIDA, Sida Info Service, Sidaction, Solidarité Sida, Tjenbé Red, UNALS :
"Nous voulons l’accès universel aux traitements du sida, comme s’y sont engagés les dirigeants des pays du G8 il y a 5 ans. Au lieu de quoi, les trop faibles contributions au Fond mondial de lutte contre le sida vont faire reculer les mises sous traitements.
Nous voulons davantage de prévention pour enrayer la progression de l’épidémie. Au lieu de quoi, les crédits alloués à la prévention sont toujours insuffisants.
Nous voulons des traitements moins toxiques pour tous et toutes. Au lieu de quoi, des molécules obsolètes sont toujours prescrites dans les pays en développement parce que les pays riches ne tiennent pas leurs promesses.
Nous voulons le respect des droits humains. Au lieu de quoi, des sexworkers, des trans, des pédés… se contaminent parce que stigmatiséEs, excluEs.
Nous voulons que les étrangerEs malades aient accès aux soins et à des papiers. Au lieu de quoi, le gouvernement français remet en cause le droit au séjour pour soins et l’Aide Médicale d’État pour draguer l’extrême droite.
Nous voulons que l’industrie pharmaceutique accélère ses recherches sur de nouvelles molécules pour traiter les co-infections VIH/VHC. Au lieu de quoi, les laboratoires lobbyent contre les génériques.
Nous voulons des salles de consommation de drogues à moindre risques. Au lieu de quoi, les politiques de réduction des risques en direction des usagerEs de drogues sont pénalisées au profit du tout répressif.
Nous voulons que le système hospitalier français permette un accès à des soins de qualité pour touTEs. Au lieu de quoi, les pouvoirs publics oeuvrent chaque jour un peu plus à son démantèlement.
Nous voulons cesser de voir des détenuEs mourir en prison parce que la suspension de peine pour raisons médicales n’est pas suffisamment appliquée. Au lieu de quoi, les politiques sécuritaires continuent de surcharger les prisons.
Nous voulons des mesures à la hauteur de l’urgence de l’épidémie dans les départements français d’Amérique. Enrayer cette épidémie c’est possible. Trouver de nouveaux traitements c’est possible. Garantir l’accès universel aux traitements c’est possible. C’est une question de financement et de volonté politique. Hélas, aujourd’hui, TOUT RECULE SAUF LE SIDA."
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