Le Conseil Municipal d’Annonay s’est réuni lundi 13 décembre au soir dans une ambiance paradoxale. Les délibérations présentées ont fait l’objet de débats, le plus souvent corrects, et ont surtout souligné l’avancée des dossiers. Et en même temps, ce conseil s’est tenu dans une ambiance un peu plombée par la confirmation de la fermeture prochaine du commissariat de police.
Nous avons d’abord adopté toute une série de délibérations pour installer dans ses fonctions une nouvelle élue à a suite de la démission d’une des membres du groupe d’opposition. Nous avons ensuite examiné plusieurs délibérations budgétaires. Deux d’entre elles n’avaient qu’une portée formelle dans la mesure où, comme chaque année, il s’agit d’autoriser la Ville à engager des dépenses dans la limite du quart du budget 2010 en attendant l’adoption du budget 2011. Nous avons modifié la programmation financière ayant trait à la Voie de Deume en reportant des crédits en 2011 pour tenir compte d’une part des factures qui ne sont pas arrivées et d’autre part du report des travaux d’achèvement du carrefour au niveau de l’avenue de l’Europe et de la place des Cordeliers. En effet, il faut les intégrer dans le projet de requalification de la place et « ne pas faire pour défaire ». Une autre délibération avait son importance car elle modifie le budget en intégrant 108 000 de dépenses qui correspondant aux services que nous facture la CCBA (pour 2010 et avec un rattrapage 2009) et en intégrant en même temps 563 000 de recettes qui correspondent aux services que nous facturons à la CCBA (pour 2010 et avec un rattrapage 2009). La même délibération tient compte de la modification du programme Voie de Deume et reporte sur 2011 l’encaissement d’une subvention du Conseil Général correspondant à la moitié des dépenses reportées.
La mauvaise foi des intervenants UMP n'a pas apporté beaucoup de sérenité aux débats, mais ce fut l'occasion de leur rappeler qu'aujourd'hui les principales incertitudes pour la Ville sont dues au Gouvernement.
Au final, ces modifications budgétaires permettent d’augmenter de 455 000 euros le virement de la section de fonctionnement vers l’investissement et en même temps de diminuer l’emprunt à réaliser cette année de plus d’un million d’euros. Cela garantit la maitrise et la stabilité de la dette auxquelles nous nous sommes engagés.
De nombreuses autres délibérations visent à obtenir des subventions pour l’ANRU, l’Ecole Municipale de Musique, la Convention Enfance et Jeunesse ou la création d’un terrain de rugby synthétique pour les entrainements.
Au-delà de ces dossiers qui avancent, et qui me permettent à chaque fois, de constater l’engagement fort de mon équipe municipale, l’ambiance était cependant gâchée par la confirmation depuis le 8 décembre de la fermeture du commissariat de police et de l’intégration d’Annonay et Davézieux dans la zone de gendarmerie courant 2011.
J’ai écrit au Préfet de l’Ardèche pour lui dire combien je regrette cette décision et combien je la dénonce. Je lui ai aussi dit que nous posons trois conditions pour nous inscrire dans une coopération avec les services de l’Etat : une attention très particulière doit être portée aux policiers en poste actuellement et à leurs familles, la qualité du service de sécurité sur le bassin doit être maintenue et le redéploiement ne doit amener aucune perte d’effectif, le cout de construction d’une nouvelle caserne doit être supporté par l’Etat.
Le courrier : Téléchargement Courrier_au_pr-fet_sur_fermeture_commissariat_-_10_d-cembre_2010
Personne n’est dupe. Ce n’est pas la création de la police d’agglomération sur Lyon qui est la raison de ce redéploiement, c’est le fait que le Gouvernement et sa majorité UMP/Nouveau Centre ont supprimé presque 10 000 postes de policiers en trois ans et vont en supprimer encore d’autres dans les années qui viennent. Comment peut-on prétendre faire plus de sécurité avec moins de personnel ? C’est un grand écart permanent entre le discours et les actes, et un cout de couteau dans le dos de notre cité. Il y a trop d’exemples de villes qui ont vu fondre les effectifs entre ceux dont elles disposaient en forces de police et ceux dont elles disposent désormais en forces de gendarmerie. Nous seront très attentifs et exigeants dans les mois qui viennent sur ce sujet.
Commentaires