Les dernières études électorales montrent une poussée forte de l’extrême droite. Cela incite à la clarté et à la franchise du discours politique.
Clarté sur le fait que la situation économique et sociale de notre pays est tellement dégradée que les discours populistes trouvent un écho auprès de celles et ceux qui paient la crise avec son cortège de délocalisation et de pertes d’emplois dans l’industrie. Clarté aussi sur l’échec de Nicolas Sarkozy dans ce domaine puisque le travail semble avoir encore moins de valeur qu’il y a cinq ans.
Clarté sur la responsabilité politique. A force d’entretenir les débats les plus nauséabonds et d’instrumentaliser la laïcité au service d’une politique de division et de stigmatisation, Nicolas Sarkozy et son gouvernement jouent aux apprentis sorciers et sont responsables de cette poussée de l’extrême droite. A force de donner l’image d’un pouvoir plus préoccupé par le sort des plus favorisés, dont la priorité est de supprimer l’impôt sur la fortune alors que la majorité de nos concitoyens souffrent, c’est l’indécence qui apparait comme la marque de fabrique de la politique menée. Les affaires qui minent le Gouvernement donnent une piètre image de ceux qui nous représentent. C’est surtout permettre le triomphe du « tous pourris » et du rejet de la classe politique. Nous devons être exemplaires en la matière.
Clarté sur les positions et les solutions enfin.
Le Parti Socialiste doit faire une triple démonstration ; une nouvelle politique industrielle est possible qui préserve l’emploi et la croissance économique, une nouvelle donne est possible pour lutter contre les délocalisations, l’Europe doit être au service de notre économie et ne plus apparaitre comme le cheval de Troie du libéralisme.
Le Parti Socialiste doit souligner sa volonté de mettre en place des écluses tarifaires et sociales aux portes de l’Europe pour lutter contre la concurrence déloyale et le dumping social. Il doit dire aux Français comment il veut qu’une vraie politique industrielle soit mise en œuvre et qu’il est possible de mieux et plus contrôler les entreprises, en particulier celles recevant des aides publiques.
Ces sondages sont la marque du désespoir de nos concitoyens et nous devons montrer qu’il est possible de croire à un redressement de notre pays à la fois pour plus de croissance et plus de justice. De croire aussi à une société qui permette de vivre ensemble et à chacun, par l’éducation notamment, de réussir sa vie. Une société où le partage de la richesse soit plus juste et où les salariés ne soient pas condamnés à perdre du pouvoir d’achat. Le projet préparé sous la conduite de Martine Aubry répond à ces priorités. Il nous revient à tous de le défendre dans l’unité.
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