Ce mardi 15 mars, la commission du développement durable de l'Assemblée Nationale examinait la proposition de loi relative au bouclier rural. Nous avons déposé ce texte avec d'autres de mes collègues tels que Germinal Peiro de Dordogne, Christian Paul, de la Nièvre ou Michel Vergnier, de la Creuse.
Vous pouvez retrouver mon intervention en consultant le site de l'Assemblée Nationale.
Le monde rural souffre et subit de plein fouet le désengagement de l'Etat et la fermeture des services publics. On pourrait citer le secteur de la santé, avec la suppression de 42 établissements, comme la maternité de Saint Agrève, ou la pénurie de médecins qui est en train d’instituer des déserts médicaux. On pourrait évoquer l’école, avec les fermetures de classes et la suppression de 100 000 postes d’enseignants qui affectent en priorité les territoires en difficulté. On pourrait aussi parler de la réforme de la carte judiciaire qui a fermé un quart des tribunaux et un peu plus éloigné la justice du citoyen.
Face à cela, notre proposition est simple et ambitieuse. Nous considérons que chaque territoire, chaque bassin de vie, doit disposer d'un socle minimum de services publics, accessibles à tous ses habitants, pour pouvoir se développer. Nous pensons que la Loi doit fixer des temps maximum d'accès. Ainsi, par exemple, personne ne doit être selon nous à plus de 45 minutes d'une maternité ou trente minutes d'un collège.
Nous pensons aussi que des outils spécifiques doivent être mis en oeuvre (fiscalité, formation...) pour le développement économique des zones rurales. Nous pensons que l'école doit avoir les moyens d'accueillir les enfants dès deux ans ou encore que chaque bassin de vie doit disposer d'un médecin.
La commission du développement durable devait donner un avis sur ce texte avant qu'il soit examiné en séance le 24 mars. Tous les députés UMP et Nouveau Centre présents ont donné un avis négatif. Aucune de nos mesures n'a trouvé grâce à leurs yeux. Ils montrent ainsi le peu d'importance qu'ils portent au monde rural. Cela montre aussi que pour l'UMP et le Nouveau Centre, la lutte contre les inégalités territoriales n'est pas prioritaire.
Nous défendrons notre texte malgré tout, dans l'hémicycle, lors de la séance du 24 février prochain.
Commentaires