Mediaprt a publié une tribune que j'ai cosignée avec une cinquantaine de députés sur les conditions dans lesquelles notre famille politique peut se rassembler pour gagner et réussir en 2012.
Vous pouvez la consulter en cliquant sur le lien : rassembler pour 2012 ou dans la suite de cet article
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Dimanche, le Parti socialiste, en remportant haut la main les élections cantonales, s'est solidement installé comme le premier parti de notre pays, au cœur d'une gauche nettement majoritaire. Ce succès, après celui des élections régionales, ouvre de grands espoirs pour 2012. L'espoir d'en finir avec dix ans de pouvoir sans partage de la droite, en particulier avec l'actuel quinquennat marqué par une des plus graves crises financière, économique, sociale et surtout morale que notre pays ait jamais connues. Surtout, l'espoir d'une autre France, plus forte, plus juste et plus confiante.
Comme 2012 est l'année de tous les espoirs pour les Français, l'année qui la précède, 2011 doit être celle où la gauche crée les conditions de la victoire.
Nous nous devons, pour les Français, d'être à la hauteur de nos responsabilités.
Cela suppose quelques conditions.
A la fin de cette année, nous aurons choisi notre candidat à la présidence de la République. Dès cet instant, nous devrons être tous rassemblés, solidaires, unis autour de celle ou de celui qui aura été choisi. Les socialistes et leurs alliés les plus proches dès le premier tour, toute la gauche et au-delà pour le second. Alors, pensons-y dès maintenant: rien à partir d'aujourd'hui ne doit compromettre ce futur rassemblement et chacun à gauche est déjà comptable des petites phrases toujours très médiatiques qui pourraient laisser des traces.
Auparavant, entre juillet et octobre, nous vivrons les «primaires». Il n'est plus temps d'en discuter le principe. Les militants socialistes ont massivement validé ce processus. Nous leur devons son application. Nous devons en faire le premier acte de notre campagne présidentielle, un véritable moment de mobilisation populaire. Pour être réussies, ces primaires doivent être maîtrisées. Pour que cet exercice démocratique soit exemplaire, il faut qu'il respecte les règles rigoureuses de la démocratie. Et d'abord le respect des concurrents, qui ne seront pas des adversaires.
Tout socialiste qui, dès à présent, exprime sa préférence pour tel(le) ou tel(le) candidat(e) doit impérativement s'abstenir de dénigrer les autres et le travail collectif engagé depuis des mois.
Avant les primaires, c'est-à-dire d'ici la fin du mois de juin, va se dérouler une période essentielle, majeure pour la préparation du succès de la gauche en 2012: la discussion puis l'adoption du projet socialiste aux mois d'avril et mai; le nécessaire travail en commun entre les partis de gauche pour la préparation électorale et programmatique de 2012.
Tout cela, c'est au Parti socialiste de l'initier, de l'animer, de le réussir, autour de sa première secrétaire, Martine Aubry. Non pas parce qu'elle est ou serait candidate. Mais parce qu'elle est notre première secrétaire, que nous lui avons confié cette mission essentielle et qu'elle a, à ce titre, la légitimité pour rassembler tous les socialistes et, au-delà, toute la gauche.
Nous savons par expérience les risques de division qu'engendrent les périodes de désignation. Aujourd'hui critiquer notre maison commune et sa première secrétaire plutôt que le gouvernement et la droite, ce serait affaiblir le Parti socialiste et ne pas répondre à l'immense attente des français. Les militants et les électeurs de gauche nous observent et attendent de nous une responsabilité particulière. Ceux qui trouvent que le Parti socialiste est encore imparfait ne doivent pas hésiter à se retrousser les manches! Il y a du travail pour tous!
Nous voulons insister sur le nécessaire rassemblement de la gauche, des écologistes et des forces populaires, clef stratégique du succès à venir. Nous souhaitons que le Parti socialiste, par la voix de sa première secrétaire, s'adresse aux responsables des autres partis de la gauche pour réunir les conditions du rassemblement. Dans le même élan, nous devons proposer qu'un groupe de travail réunissant des représentants de tous les partis de gauche se mette en place. Il aura pour objectif de réaliser un «état des lieux» des convergences et des divergences programmatiques entre les partis afin de déboucher sur une plate-forme commune de gouvernement.
Martine Aubry a la légitimité pour engager cette démarche. C'est notre responsabilité de l'aider à réussir ce processus de rassemblement.
Les députés signataires : BAPT Gérard, BATAILLE Christian, BATTISTEL Marie-Noëlle, BIEMOURET Gisèle, BROTTES François, CACHEUX Alain, COQUEMPOT Gilles, COHEN Pierre, DELUGA François, DREYFUS Tony, DUFAU Jean-Pierre, DUMONT Laurence, DUMONT Jean-Louis, DURAND Yves, DUSSOPT Olivier, ECKERT Christian, FAURE Martine, FORGUES Pierre, GAUBERT Jean, GLAVANY Jean, GOLDBERG Daniel, IDIART Jean-Louis, IMBERT Françoise, ISSINDOU Michel, JUANICO Régis, LACUEY Conchita, LEBRANCHU Marilyse, LEMORTON Catherine, LEROY Jean-Claude, LONCLE François, MALLOT Jean, MARCEL Marielou, MARSAC Jean-René, MARTIN Philippe, MARTINEL Martine, MATHUS Didier, MESQUIDA Kléber, MICHEL Jean, NERI Alain, PAUL Christian, PEIRO Germinal, PERAT Jean-Luc, REYNAUD Marie-Line, ROGEMONT Marcel, ROY Patrick, VERGNIER Michel, VIDALIES Alain.
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