La réunion publique, qui était organisée jeudi 19 mai à Annonay sur le gaz de schiste, aura réuni une centaine de personnes au centre des congrès de Déomas. A l’initiative de Samuel Martin, chargé de mission de Polénergie, et de Pierrick Deronne, gérant de Bionacelle, membres du collectif ardéchois « Stop au gaz de schiste », cette réunion se voulait informative sur ce sujet qui mobilise élus et citoyens dans le sud du département depuis plusieurs mois.
J’ai pu faire le point sur l’aspect législatif et expliquer dans quelle mesure la proposition de loi qui devait interdire l’exploration et l’exploitation des gaz et huiles de schiste a été adoptée à l’Assemblée Nationale le 11 mai dernier.
Cette proposition de loi, qui doit encore passer devant le Sénat, n’atteint pas les objectifs qui lui étaient assignés puisqu’elle n’interdit pas l’exploration ou l’exploitation des gaz de schiste mais seulement la méthode dite de fracturation hydraulique. Ce texte, que les députés de gauche ont refusé de voter, sonne comme une trahison du Gouvernement UMP qui ne veut pas voir les dégâts environnementaux, économiques et sociaux que ces exploitations entrainent.
La soirée s’est poursuivie par les témoignages du géologue Serge Bellelle et du Président du PNR des Monts d’Ardèche Franck Bréchon, tous deux très impliqués dans le collectif. Des témoignages tout aussi édifiants que le film Gasland diffusé en début de réunion et qui relaient de façon plus générale la problématique énergétique et les choix que nous devons faire dès aujourd’hui pour préparer l’avenir.
Le collectif « Stop au gaz de schiste », soutenu par les collectivités locales au premier rang desquelles le Conseil Général de l’Ardèche, est déterminé à obtenir l’annulation des permis d’exploitation en poursuivant la mobilisation citoyenne. La Ville d’Annonay émettra un vœu dans ce sens lors de la prochaine réunion de son conseil municipal, comme l’avait fait l’assemblée départementale et de nombreuses communes du sud.
Gageons que la mobilisation grandissante ait raison de ces permis, gageons que les valeurs de solidarité et d’humanisme l’emportent sur les intérêts économiques et que nous puissions préserver notre territoire aux multiples richesses.
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