J'ai participé lundi 8 novembre à l'Assemblée générale de la Chambre de Métiers et de l'Artisanat de l'Ardèche à Tournon sur Rhone, aux côtés notamment du Préfet de l'Ardèche. Ce fut l'occasion de saluer la vitalité de l'artisanat en Ardèche. Ce secteur, aux multiples facettes, représente plus de 6500 de 17000 entreprises ardéchoises, plus de 11000 emplois et plus de 1000 jeunes en formation.
J'ai salué le travail fait en matière d'accueil et d'accompagnement des porteurs de projets de création ou de reprise d'entreprise, en matière d'innovation et de formation. C'est important á dire dans un contexte de crise économique et de rigueur aveugle.
Le contexte de cette assemblée générale pesait sur les débats à deux titres. Localement d'abord avec les regrets exprimés avant mon arrivée par le Maire de Tournon sur Rhone au sujet du dèpart de la chambre de Metiers vers Guilherand Granges le mois prochain. Avec les organismes associés, ce sont 60 emplois directs et indirects que la ville de Tournon perd au profit de sa voisine plus au sud. Je comprends et partage ses regrets tant il est difficile de maintenir l'emploi sur nos territoires.
Nationalement ensuite, le contexte prenait beaucoup d'importance avec l'annonve quelques heures plus tôt du plan de rigueur par le Gouvernement.
J'ai dit à ce sujet les choses qui me paraissaient les plus simples et les plus vraies. Premièrement, au-delà de tous les plans de communication, ce sont les entreprises qui créent les emplois et non pas les élus ou l'administration. Rien n'est moins crèdible, surtout en temps de crise, que ceux qui promettent des lendemains qui chantent en matière de créations d'emplois.
Deuxièmement, j'ai dit mes inquiétudes eu égard à ce que l'on sait du modèle grec ou plutot de son contre-exemple. Casser la croissance, briser le pouvoir d'achat par une hausse de la TVA ou un gel des revenus (comme les prestations sociales et familiales) est contreproductif. La Grèce est saignée à blanc depuis deux ans et cela n'a comme effet que de la précipiter dans la récession et donc de faire chuter ses recettes et dégrader encore plus ses comptes publics.
Enfin, en troisième lieu, j'ai dit ma conviction que le role des èlus dans un contexte aussi mouvant est d'assurer la justice et l'efficacité fisacale, la visibilité et la stabilitè de la norme en évitant de changer les règles du jeu en permanence. J'ai aussi souligné, èvidemment, le role de la commande publique en le reliant à la question de la rigueur et des coupes budgètaires parfois faites sans discernement.
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