Le Dauphiné Libéré a pris l'initiative de publier le portrait décalé, autour d'une passion, de tous les parlementaires ardéchois et drômois. Je vous invite à retrouver cet article ci-dessous ou en cliquant sur ce lien. (crédits photos : LeDL/FabriceAnterion)
L’écrit du cœur du benjamin de l’Assemblée nationale se porte sur la littérature. Mais pas n’importe laquelle. Celle de Zola, Balzac et Camus dernièrement. « J’apprécie le caractère des livres mais aussi leur portée sociale et humaine », confie le député de 33 ans. Pour quelqu’un de gauche sur l’échiquier politique, rien de surprenant. Oui mais le Nord-Ardéchois ne feuillette pas. Il dévore. Il a englouti la série des Rougon-Macquart d’Emile Zola -une vingtaine de livres tout de même- comme les coureurs de l’Ardéchoise avalent les kilomètres.
Avant cette lecture intensive, il admet avoir fait ses premières armes avec les Bibliothèques rose et verte. Il s’est même remis à la bande dessinée récemment via Tardi et son “Cri du peuple”. Quatre tomes en noir et blanc sur la Commune de Paris qui confirment son attirance pour le XIX e siècle. On l’aura compris, avec Olivier Dussopt, bouquiner, c’est aussi s’instruire et réfléchir. « Pour ne rien rater, je ne lis pas quand je suis fatigué, précise-t-il. Un livre se savoure ! » Et pour mieux faire passer les essais politiques dont il est friand, « rien ne vaut un verre de vin rouge en terrasse ». De préférence en vacances. Ce qui est plutôt rare en ce qui le concerne. Ses fonctions de maire d’Annonay et député du Nord-Ardèche ne lui laissent pas beaucoup de temps de détente. Suffisamment quand même pour savourer les ouvrages d’Annie Ernaux et sa manière d’”Ecrire la vie” : « Elle considère que la langue est là pour décrire la réalité, pas l’embellir. Ça me plaît. » Les voyages entre Annonay et Paris permettent, en outre, à l’élu de se faire quelques lignes dans le train.
« C’est ma drogue, extrapole-t-il. Une façon aussi de créer de la solitude et de se trouver dans une bulle même entouré d’autres passagers. » Sans doute enfin une manière de déconnecter pour un homme public sollicité de toutes parts de par ses fonctions et ses convictions. Sachant qu’il ne souhaite pas passer de l’autre côté. « J’ai pensé à écrire un livre mais c’est un vrai travail. On m’a proposé de raconter ce que ça faisait d’être le plus jeune à l’Assemblée nationale. Or, si je dois écrire, ce n’est pas pour raconter des banalités. » Il se rattrape sur ses discours qu’il confectionne lui-même, tout comme son blog personnel et quelques tribunes sur des sujets qui lui tiennent à cœur. Mais M. Dussopt, avez-vous vraiment lu les 300 ouvrages qui remplissent la bibliothèque chez vous ? « J’ai un peu de retard sur mes achats mais quand je rentre dans une librairie, je viens pour un livre et je repars avec trois. » Forcément, si la passion s’en mêle…
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