Laurent Baumel lance l’atelier en relevant l’importance de la question géographique, de territoire, dans le comportement électoral et nous interroge : la question sociale se conjuge-t-elle avec la question territoriale ?
Olivier Dussopt constate qu’en zone rurale, il existe un sentiment d’injustice vis-à-vis des quartiers prioritaires. Il convient donc de faire attention au zonage pour les politiques publiques. L’égalité territoriale dans l’accès au service pose la question du niveau de la décentralisation et de l’intervention de l’Etat.
Hélène Geoffroy regrette que, si la politique de la ville a modifié le visage des quartiers, elle n’a pas réglé les problèmes humains (emploi, espoir en l’avenir). Elle juge nécessaire de remettre les élus dans le cœur de cette question sur le terrain : « Ceux qui font la ville ou la politique de la ville n’y habitent pas. »
Gaël Brustier indique qu’il faut donc créer une vision du monde alternative à celle de la droite, rompre avec l’idée du déclin et renouveler la question de ce qui nous tient ensemble à réinventer avec un rapport à l’immigration différent.
Carole Bachelot perçoit une montée de l’indifférence politique dans les quartiers populaires vers une société à l’américaine (indifférence croissante, augmentation des questions communautaires). Moins il y a de travail et d’association, moins on a d’incitation à voter.
Interventions de la salle : Comment remettre des moyens dans l’aménagement du territoire (transport, service public, emploi) quand on a annonce qu’on n’a pas de moyens ? Comment faire intervenir davantage l’Etat sans zonage ? On veut mettre fin à la discrimination positive à la française, comment ? Le RSA a été un échec, comment redresser la barre ? Comment parler aux habitants des zones péri-urbaines de problèmes qu’ils ne connaissent pas mais qui les inquiètent.
Retour en tribune : Les politiques d’exception ont donné des moyens pour changer le visage urbain mais ça crée le sentiment qu’il y a des lieux à part. Ça a donné aussi le sentiment des moyens importants étaient déversés pour rien puisqu’il y a encore des émeutes. Il vaut mieux faire la même politique partout quitte à combler des décalages. Les gens pensaient que les aides étaient pour tout le monde maintenant on pense que c’est pour les autres.
Il n’y a pas d’un coté les quartiers populaires et de l’autre les zones rurales mais il y a des situations difficiles avec des problématiques souvent communes (accès à la formation, accès au transport et du coup à l’emploi).
Commentaires