Les inégalités entre les banlieues et le reste du territoire ont recommencé à s'accroître depuis une dizaine d'années : le taux de chômage dans les banlieues atteint 22,7%, un tiers des habitants vivent sous le seuil de pauvreté, un quart des jeunes sont en échec scolaire.
27 mesures ont été présentées dans le cadre du comité interministériel des villes pour assurer « le retour de l’Etat » en banlieue (Jean-Marc Ayrault).
Une mobilisation de l’ensemble des ministres
- 30% des emplois d’avenir
- 2 000 emplois francs expérimentés dans 10 villes dès 2013
- Mise en place des zones de sécurité prioritaire essentiellement dans les quartiers, avec un effort de prévention accru et une nouvelle relation police-population
- Renforcement de l’encadrement scolaire avec les initiatives de la refondation de l’école scolarisation à 2 ans et plus de maître que de classe, dont les quartiers de la politique de la ville seront les premiers bénéficiaires
- Mise en œuvre du plan d’action interministériel en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes dans les quartiers
- 25% des services civiques
- Développement des maisons et des centres de santé
- Intervention spécifique de la banque publique d’investissement (BPI) pour la création et le développement des entreprises dans les quartiers
Lutter contre l'échec scolaire
Chaque année, 150 000 jeunes sortent du système scolaire sans qualification. En banlieue, l'échec scolaire touche un jeune sur trois, il devient urgent d'intervenir dans ces quartiers dont les habitants ont le sentiment d’avoir été abandonnés. Le redéploiement du nombre d'enseignants sera accentué dans ces zones prioritaires afin d'apporter une qualité d'enseignement et un suivi individuel approprié. La scolarisation des enfants de 2 et 3 ans sera également fortement encouragée par les moyens nécessaires mis à disposition par la puissance publique.
Un diplôme, et après ?
43 % des jeunes issus des ces quartiers sont aujourd'hui au chômage, qu'ils soient diplômés ou non. Face à cela, le gouvernement agit et propose les emplois francs. Au nombre de 2000, l'Etat garantit une prime de 5000 € à l'embauche à condition que la durée du contrat proposé soit indéterminée. De plus, 30% des emplois d'avenir crées le seront dans les ZUS.
Pour mémoire, le bilan de la droite pendant 10 ans a été calamiteux avec un division par deux du budget de la politique de la ville depuis 2008, un désengagement progressif de l’État dans le financement de la politique de rénovation urbaine, en ponctionnant notamment les ressources du logement social, un affaiblissement du tissu associatif et des milliers de suppressions de postes dans l’Éducation nationale, dans la police et la gendarmerie
Avec 505 millions d'euros prévus sur l'année 2013 sur ces 1000 quartiers, le gouvernement prévoit d'intervenir de manière efficace et progressive afin de reconsidérer toute une population qui n'a connu qu'indifférence et stigmatisation.
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