Le conseil municipal de juin est traditionnellement celui qui permet d'adopter le compte administratif de l'exercice précédent, en l'occurrence 2012, et d'affecter son résultat. Celui-ci aura aussi été l'occasion d'adopter 21 délibérations au total dont le renouvellement de notre convention de partenariat avec le secteur ouvert des Arts de la Rue ou encore une délibération permettant de diminuer la précarité de nos agents en transformant des postes précaires en postes pérennes, ou en permettant à des agents à temps partiel de passer à temps plein. Nous préférons avoir moins d'agents mais qu'ils soient dans une situation stable et qui leur permette de vivre correctement.
Concernant les comptes de la Ville, depuis notre arrivée aux responsabilités en 2008 nous nous sommes engagés sur une voie étroite et nous nous y sommes tenus.
La crise économique mondiale, l’atonie de la croissance, la trajectoire de redressement des comptes publics, les difficultés d’accès au crédit, la réforme de la fiscalité économique sont autant de facteurs générateurs de fortes tensions sur les finances locales.
Les arbitrages budgétaires et financiers que nous avons rendus ces dernières années l’ont été avec la pleine mesure de ce contexte.
Nous avons été prudents dans la gestion de nos dépenses avec en particulier une bonne maîtrise de nos dépenses à caractère général et nous situons à présent bien en dessous des moyennes régionales et nationales.
Des efforts restent à faire, je pense en particulier aux dépenses d’énergies qui restent dynamiques ne serait-ce que par l’effet des hausses tarifaires et pour ce qui nous concerne plus particulièrement du handicap de la multiplicité des bâtiments communaux, des usages et des vétustés.
Si nos charges de personnel demeurent proportionnellement plus importantes qu’ailleurs leur rythme de progression (2 % par an en moyenne sur les 2 dernières années) est inférieur ou équivalent à ce que l’on constate généralement au niveau national.
L’évolution de la charge salariale est avant tout le fruit de la progression des carrières et le cas échéant des cotisations sociales.
Ici encore des pistes de travail ont déjà été ouvertes et vont continuer d’être activement défrichées pour rendre encore plus opérationnelle la Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences qui est un outil essentiel de maîtrise de notre masse salariale.
Malgré un contexte peu favorable notre épargne de gestion demeure solide.
Depuis 3 exercices nous la maintenons au dessus des 3,5 M € avec même un pic à 3,7M€ en 2011, alors que dans le même temps les dotations de l’Etat et les allocations fiscales compensatrices sont en recul constant.
Ce maintien de l’épargne de gestion a été possible toute hausse des taux d’imposition et en pratiquant la plus grande modération dans notre politique tarifaire.
Parallèlement, nous avons relancé la dynamique des d’investissement structurants pour la ville, avec un recours modéré à l’emprunt et en conservant une trajectoire de désendettement.
En dépit des efforts consentis, l’exercice 2012 connaît un fléchissement par rapport à 2011.
Il est vrai que l’exercice 2011 présentait une situation assez favorable quant à l’évolution de nos ratios par rapport aux années précédentes.
La tendance au repli de l’épargne des collectivités est générale sur le territoire national en 2012. Nous n’y échappons pas.
Mais notre force est d’avoir su préserver sur la période passée nos fondamentaux budgétaires ce qui nous a permis de mener à bien nombre de nos projets sans compromettre les équilibres et l’avenir.
L’examen du compte administratif 2012 nous conforte dans ce constat.
Mais des nouveaux défis sont là : il faudra poursuivre le développement des territoires, consolider le soutien aux populations les plus fragiles et accompagner les mutations économiques tout en assurant l’équilibre des finances publiques.
Ces défis devront être relevés dans un environnement qui sera sans doute encore plus contraint dès les prochaines années.
Nos marges de manœuvre fiscales sont très limitées sur les taux comme j’ai déjà eu à le dire autour de cette table et la correction que nous venons de subir sur nos bases de Foncier Bâti constitue un handicap supplémentaire. Antoinette SCHERER y reviendra un peu plus tard quand elle présentera la décision modificative.
Comme nombre d’autres collectivités nous aurons à faire des arbitrages ambitieux dans les prochaines années, mais partant d’une situation financière aujourd’hui saine ce sera un atout pour demain.
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