Daniel Misery a été élu conseiller municipal d'Annonay en 2008 sur la liste de mes adversaires. Au fil du temps, le repsect et le travail ont fait naître la confiance et l'amitié. Je suis très heureux qu'il soit dans mon équipe pour cette élection municipale.
Annonay a besoin que l'on rassemble ses talents pour avancer. Daniel Misery connaît notre ville par coeur, il l'a pratiquéee, visitée, décrite plus que personne. Il est très investi dans les secteurs du tourisme, de la préservation du patrimoine et du jumelage. Voila l'interview qu'il a donnée au Réveil du Vivarais paru le 16 janvier dernier.
- L’annonce de votre candidature sur la liste d’Olivier Dussopt a surpris. Vous changez de camp ?
Contrairement à ce que vous affirmez, je ne change pas de camp. Le seul camp auquel j’appartiens est celui de la ville d’Annonay. Je récuse cette notion de droite et de gauche. Un scrutin municipal doit au contraire permettre de rassembler un large éventail de compétences, de bonnes volontés au-delà des traditionnels clivages politiques, dans un esprit républicain empreint de tolérance, de respect et de justice.
Dans cet esprit, plusieurs amis m’ont incité à présenter ma propre candidature. Je n’ai pas cru donner suite à leurs sollicitations. Ce n’est pas à 67 ans que l’on peut prétendre conduire une liste, encore moins diriger une ville.
Par contre, je demeure disponible, passionné par notre cité et désireux de la servir, comme je l’ai fait au cours du mandat qui a été le mien. Aussi lorsqu’Olivier Dussopt m’a proposé de poursuivre mon action, je n’ai pas hésité. Au cours des 6 années écoulées, nous avons appris à nous connaître. J’ai pu apprécier sa capacité de travail, ses compétences, son engagement au service de notre ville et surtout la confiance qu’il m’a accordée, notamment lors des festivités organisées à l’occasion du centenaire de l’église Notre-Dame, témoignant ainsi de son esprit de tolérance
- Quelles seront vos fonctions ?
Avant de prétendre à une quelconque fonction, faut-il encore être élu. Ensuite, je n’ai revendiqué auprès d’Olivier Dussopt aucune responsabilité particulière. Ma candidature n’est assortie d’aucune exigence. Il connaît mes domaines de compétence. J’essaierai de les exercer au mieux des intérêts de notre ville.
- Parmi ces compétences, il en est une pour laquelle vous vous êtes déjà largement exprimé
Je suppose que vous évoquez le projet d’espace de restitution de la conquête de l’air et de l’espace. L’idée fait son chemin. Je crois qu’aujourd’hui elle est largement partagée. Reste à savoir ce que l’on veut faire. Un musée de la montgolfière est dépassé. Ces dernières années, André Linocier et l’association Annonay, berceau de l’aérostation qu’il préside, ont démontré qu’il était possible de mobiliser des énergies. Le succès de leur dernière exposition, dans le cadre de l’art de l’envol, a montré tout l’intérêt du public. Les relations que la ville a noué avec Vladimir Djanibekov, ancien directeur de la cité des Etoiles à Moscou, aujourd’hui en responsabilité de tous les musées de l’espace russes, le lien avec la Snecma, fabricant des moteurs d’Airbus, Boeing, Ariane Espace, dont les origines se confondent avec le moteur Gnome des frères Seguin, la reconnaissance de la Nasa pour le rôle imminent de la ville d’Annonay dans la conquête de l’air et de l’espace sont des atouts précieux. Mais il faut faire vite car d’autres villes françaises s’attachent à revendiquer cette paternité.
Cet espace doit s’inscrire dans le cadre du projet de culture scientifique et technique pour lequel la ville a déjà beaucoup œuvré, ne serait-ce qu’en fédérant les structures muséales de notre agglomération.
- Vous abordez là le volet tourisme ?
Nous n’avons pas la chance d’avoir sur notre territoire le Pont d’Arc ou la Grotte Chauvet. Il nous faut donc mettre en valeur d’autres atouts. La culture scientifique et technique en est un, la richesse de notre patrimoine est également importante et la mise en valeur des quartiers anciens contribuera à mieux les faire connaître. Je crois que nous devrons également développer des activités de loisirs à l’image de ce que l’Ardéchoise a permis en matière de cyclotourisme. Je pense en particulier à la randonnée pédestre, à l’accrobranche, à l’aérostation. Je rêve d’un vol quotidien de montgolfière au-dessus de la ville pendant la période estivale. Enfin, mais c’est un point de vue personnel, nous ne pourrons pas faire l’économie d’un lieu de baignade de plein air.
- Les élus de l’opposition ont constamment dénoncé la politique culturelle de la municipalité, qu’en pensez-vous ?
Dois-je vous rappeler que j’ai avec la même constance approuvé cette politique. La culture est un atout du développement de notre agglomération. Au début de mon mandat, j’ai participé à une réunion provoquée par Jean-Claude Tournayre, président de la Cocoba, à laquelle étaient conviés les chefs d’entreprise nouvellement installés sur notre bassin. Quelles étaient leurs attentes : un développement des filières post-bac de nos établissements scolaires et le développement de l’offre culturelle. Les politiques de l’Apsoar, de la Presqu’île, du Gac, soutenues par la municipalité, s’inscrivent dans cette perspective. Vous me permettrez également de souligner la richesse de la programmation du Mille Pattes tant en matière de théâtre, de musique, de danse et de variétés. Un simple rappel, cette saison, le public du bassin a eu ou aura le bonheur d’applaudir Juliette Greco, Romane Borhinger, Pierre Richard, Olivia Ruiz, Richard Galliano, Philippe Fournier, remarquable chef d’orchestre, sans oublier Roger Dumas, notre compatriote, qui foulera dans quelques semaines la scène de notre théâtre.
Je voudrais également faire mention de la richesse de programmation de l’Université pour tous. Chacune des conférences réunit un public de plus en plus nombreux. Peut-être faudrait-il d’ailleurs envisager de doubler les séances afin de permettre aux personnes en activité d’en bénéficier.
- Vous n’évoquez pas le jumelage ?
Vous avez évoqué les sujets de compétence dans lesquels je pourrais jouer un rôle. Je n’inscris pas le jumelage dans ce cadre. Pour moi, les échanges avec nos villes jumelles, en particulier Backnang et Barge, font partie de mes passions. La confiance que m’a accordée Olivier Dussopt en ce domaine m’a beaucoup touché et c’est toujours un honneur pour moi de représenter Annonay dans ces deux villes. Cette confiance a d’ailleurs beaucoup compté dans le soutien que je lui ai et que je lui apporte.
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