Le 17 mai en apres-midi, le MJS Ardèche a organisé un café débat dans le cadre de la campagne pour le parlement européen à Annonay. J'y ai participé aux cotés de Pascal Bonnetain, conseiller régional et candidat en 11e position sur la liste conduite par Vincent Peillon et Sylvie Guillaume.
Ce fut l'occasion d'échanges sur le projet porté par le parti socialiste européen comme pour les services publics.
LE 25 MAI, UN TOUR, UN VOTE
Les services publics sont l'un des piliers indispensables du modèle économique et social européen. Ils protègent et sécurisent plus de 500 millions de citoyens et sont plus que jamais nécessaires en ces temps de crise. Ils couvrent les champs de la protection sociale, de la cohésion sociale et territoriale, de la solidarité nationale et des droits fondamentaux. Ils sont un outil majeur de redistribution du revenu et de garantie du pouvoir d’achat. Ils permettent l’accès égalitaire notamment à la santé et à l’éducation. C'est pourquoi nous menons sans relâche notre combat en faveur de leur protection et leur pérennisation.
Le respect de notre modèle de société et des exigences sociales : promotion d'un niveau d'emploi élevé, garantie d'une protection sociale adéquate, lutte contre l'exclusion sociale et un niveau élevé d'éducation, de formation et de protection de la santé humaine, impose à l'Union de protéger les services publics dans les négociations internationales. Ceci implique la plus grande vigilance dans la conclusion d'accords avec des pays tiers...
Nous voulons obtenir que le Parlement européen participe à la rédaction d'un texte législatif qui reconnaîtrait le principe de subsidiarité, et qui permettrait de renforcer l'action des autorités nationales et locales et de protéger les services publics des attaques de la direction générale de la Concurrence de la Commission européenne.
L’Union européenne souffre de la trop grande disparité entre ses territoires, avec une polarisation des populations et de l’activité sur les centres urbains. Ceci conduit à une exacerbation de la concurrence et des inégalités au lieu de réunir les citoyens grâce à des politiques solidaires. N’en déplaise aux conservateurs qui dirigent l’Union européenne depuis dix ans, l’égalité des territoires en Europe ne doit pas être l’austérité généralisée et le chômage pour tous !
Au contraire, l’égalité des territoires que nous défendons, c’est la garantie pour tous d’accéder aux transports, à des soins de qualité et à un enseignement d’excellence, mais aussi l’opportunité pour chacun de trouver un emploi décent, partout en Europe. C’est aussi l’articulation des villes et des campagnes dans leur complémentarité. Il faut maintenir absolument les fonctions vitales du monde rural. Les territoires isolés, peu densément peuplés, recèlent des trésors de potentialités. Les sources de valeurs ajoutées inexploitées sont immenses : elles concernent la production d’énergies renouvelables, le tourisme et les loisirs à taille humaine, la qualité des productions agro-alimentaires et les circuits courts directement du producteur au consommateur, le commerce et l’artisanat fournisseurs de biens et de services. Il faut porter la question de la ruralité au cœur des préoccupations de l’Union. La ruralité est une force à mettre en mouvement. Il faut accompagner son développement.
- Il est fondamental de trouver des solutions au problème de la mobilité en zone rurale, notamment dans un contexte de renchérissement du coût de l’énergie.
- Il est fondamental d’amener le haut-débit et bientôt le très haut-débit dans les campagnes car c’est aujourd’hui un facteur essentiel d’attractivité, notamment pour les plus jeunes. Il faut construire le « vivre et travailler au pays » : ce slogan du siècle passé a singulièrement un avenir.
- Il est primordial de maintenir la présence des services d’intérêt général, en priorité, ceux concernant l’éducation et la santé.
- Enfin, il faut faire du vieillissement de la population, plus marqué dans les régions rurales, un support de développement local. L’attractivité des espaces ruraux pour les retraités qui souhaitent fuir le bruit, la pollution et les difficultés des métropoles constitue une véritable opportunité s’il est pensé et accompagné.
C’est à ces conditions que nous devons corriger les inégalités entre les régions d’Europe, nous voulons d’une part relancer l’économie par des grands investissements d’avenir, et d’autre part accentuer l’aide européenne en direction des territoires les plus défavorisés. Nous devons stimuler une nouvelle croissance, qui préserve les ressources naturelles et crée de nouveaux emplois. Cela passe par de grands travaux pour développer les réseaux de transport et d’énergie, l’industrie des énergies renouvelables et de la transition énergétique, la formation, l’innovation, la recherche, le développement rural durable. Pour que la croissance soit équitablement répartie dans l’espace, les investissements doivent d’abord bénéficier aux territoires qui en ont le plus besoin.
Nous soutenons la candidature de Martin Schulz à la présidence de la Commission européenne pour une réorientation de l’Europe au service d’un développement harmonieux de tous les territoires.
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