L’Association des Petites Villes de France, que je préside, a tenu ce mardi matin une conférence de presse pour faire part de son positionnement sur les sujets phares de cette rentrée, à savoir la réforme territoriale, la baisse des dotations et le nécessaire soutien à l’investissement public.
Concernant le projet de réforme territoriale, j’ai particulièrement insisté sur le besoin de clarification dans les compétences des collectivités locales et sur la nécessité pour les petites villes de continuer à bénéficier de la solidarité territoriale.
De même je suis revenu sur le relèvement du seuil de population minimale des EPCI, de 5.000 à 20.000 habitants, pour permettre d’appréhender toutes les spécificités de certains territoires. Un tel seuil pourrait aboutir, en zone rurale, à des intercommunalités ingouvernables. L’APVF propose, soit d’exclure les départements ruraux (identifiés par un critère de densité de population) du champ d’application de ce seuil, comme le sont déjà les zones de montagne, soit de revenir au seuil plus raisonnable de 10.000 habitants, retenu par le Gouvernement dans la première mouture de l’avant-projet de loi.
L’APVF a également indiqué qu’il était temps d’aller vers de nouvelles avancées concernant la gouvernance intercommunale. Pour ce faire, elle indique que la Conférence des maires s’exprimerait pour avis, en amont des délibérations de l’assemblée délibérante, sur tous les projets structurants de l’intercommunalité. Elle deviendrait ainsi le lieu de l’élaboration du consensus politique, qui n’est ni l’unanimité paralysante, ni la dictature de la majorité.
Concernant le volet réorganisation territoriale, j’ai indiqué le besoin du maintien d’un échelon intermédiaire entre le bloc communal et les futures super-régions, notamment afin d’assurer les compétences dans le domaine social.
De plus, l’APVF a réitéré sa demande de création d’un organe pérenne de concertation entre l’État et les collectivités locales. Quel que soit le nom choisi, la création d’un tel organe n’a jamais été aussi indispensable.
Sur le volet finances locales, nous sommes particulièrement inquiets des conséquences de la nouvelle baisse des dotations d’État de 11 milliards d’euros sur trois ans, sur l’investissement public local qui connaît d’ores et déjà une diminution sensible. L’APVF demande notamment une nouvelle négociation sur le montant et le rythme de la baisse des dotations. De surcroît, la montée en puissance du FPIC et l’ouverture d’un chantier sur la DGF demeurent indispensables. Et dans le cadre d’un dispositif de soutien à l’investissement, l’APVF continue de plaider en faveur d’une réforme du Fonds de Compensation de la TVA afin qu’il soit intégral et immédiat.
L’APVF ne manquera pas de rappeler ces principaux points au Gouvernement lors de la réunion qui se déroulera avec la Ministre de la Décentralisation et de la Fonction Publique, Marylise Lebranchu, le jeudi 11 septembre prochain.
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