Lundi 11 avril dernier, Manuel Valls, à l’issue d’un cycle de travail engagé avec les organisations de jeunesse a annoncé un plan d’ensemble en faveur de la jeunesse.
Ces annonces qui marquent le troisième acte de la priorité jeunesse voulu par le Gouvernement depuis le début du quinquennat représentent une mobilisation de moyens exceptionnels pour améliorer le quotidien des jeunes.
Ce plan prévoit :
De lutter contre la précarité de l’emploi des jeunes et de favoriser leur embauche en CDI, grâce à la modulation des cotisations à l’assurance chômage pour renchérir le coût des contrats courts. Sans remettre en cause les prérogatives des partenaires sociaux pour définir le barème et le champ d’application de la sur-cotisation, le gouvernement va donc rendre obligatoire et non plus optionnelle cette modulation.
D’améliorer l’accompagnement des jeunes vers l’emploi, avec :
La création d’une "aide à la recherche du premier emploi (ARPE)" dès la rentrée 2016. 126 000 apprentis et jeunes diplômés pourront ainsi toucher une aide correspondant à leur bourse étudiantes (de 100 à 550 €/mois), pendant les quatre premiers mois après l’obtention de leur diplôme.
En lançant également, une concertation en faveur de l’insertion professionnelle des jeunes avec les partenaires sociaux et les organisations de jeunesse. A l’issue, "l’APEC pourrait par exemple mettre en place une expérimentation sur l’accompagnement des Bac + 3" et bénéficiaires de l’ARPE.
D’améliorer la rémunération et les droits des apprentis :
En matière de rémunération : Cela passera par la prise en charge par l’État d’une augmentation des minima salariaux légaux des jeunes de 16 à 20 ans en apprentissage dès le 1er janvier prochain. Cette mesure sera intégralement compensée aux employeurs par l’État. Et une concertation pour aboutir à une grille de rémunération modernisée des apprentis.
En matière de droits : l’engagement d’un processus d’amélioration continue de la qualité de l’accompagnement des apprentis avec une perspective, à terme, de labellisation des centres de formation d’apprentis, à l’instar de ce qui a été fait pour les organismes de formation continue. Le lancement d’une démarche partenariale avec notamment les branches professionnelles, appelées à prendre des engagements précis pour améliorer et accompagner les jeunes.
De renforcer le droit à la formation de tous les jeunes, avec :
L’amélioration de la poursuite d’études des bacheliers professionnels et technologiques :
- 2 000 places supplémentaires par an seront créées en STS (section de technicien supérieur) pendant 5 ans : il s’agit d’un effort de 120 M€ sur 5 ans, dont l’équivalent de 200 emplois dès la rentrée 2017 ;
-La poursuite et l’amplification de la démarche initiée en 2013, par le fixation d’un nombre minimal de bacheliers technologiques devant être accueillis dans chaque IUT : depuis 2013, la priorité d’accès accordé à ces bacheliers dans ces formations supérieures, organisée par les recteurs , a permis une progression de +3 à +10 % de bacheliers technologiques en IUT, soit environ plus de 1500 étudiants.
La revalorisation de 10% des bourses des lycéens dès la rentrée scolaire 2016. Le montant unitaire moyen par bénéficiaire augmente ainsi de 63€, pour atteindre 697€.
La création de 25 000 bourses de 1000€ par an pour les étudiants issus des classes moyennes. 25 000 étudiants issus des classes moyennes sont boursiers "échelon 0" en 2015-2016, ce qui leur donne droit uniquement à une exonération des droits d’inscription, mais pas à une bourse. Le gouvernement propose de basculer à la rentrée 2016 ces 25 000 étudiants vers l’échelon 0bis créés en 2013 afin de leur permettre de bénéficier d’une bourse annuelle de 1 000 €.
La création de bourses pour les décrocheurs de 16 à 18 ans qui reprennent des études : 12 500 bourses de 1 000 € (payable en une fois à la rentrée) seront ainsi créées dès la rentrée 2016 pour les décrocheurs de 16 à 18 ans.
D’améliorer l’accès des jeunes au logement et à la santé pour favoriser l’autonomie des jeunes, avec :
La mise en place d'un droit universel à la garantie locative pour les jeunes jusqu’à 30 ans. Plus simple et surtout plus large que les deux dispositifs existants, la Clé pour les étudiants et Visale pour les jeunes salariés, en effet puisque tout jeune sans garant pourra la solliciter. Elle pourrait concerner 300 000 jeunes dès 2017.
Un accès garanti et facilité à la CMU-C pour les jeunes en rupture avec leur famille. Alors qu’ils doivent aujourd’hui attendre de pouvoir justifier de leur sortie du foyer fiscal de leurs parents, une attestation sur l’honneur permettra de prendre en compte sans délai la fin de leur rattachement au foyer fiscal de leurs parents. Cette mesure devrait concerner 30 000 à 50 000 jeunes.
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