Le lundi 2mai, j'ai rencontré une délégation des Jeunes Agriculteurs de l'Ardèche emmenée par leur président Sylvain Bertrand, de la FDSEA de l'Ardèche et du syndicats des producteurs de fruits pour évoquer leurs craintes face au moucheron drosophile suzukii après l'interdiction du dimethoate qui est le seul pesticide vraiment efficace. L'occasion pour eux de souligner que si l'interdiction des importations de cerises ainsi traitées est une bonne chose dans le cadre de la clause de sauvegarde activée par le gouvernement, il faut avoir la garantie de pouvoir le contrôler et notamment éviter des contournements par double étiquetage. Et en rappelant que la cerise est un fruit qui ne se conserve pas et que cela rend difficile le fait d'attendre les résultats d'analyse pendant 72h. Ils ont aussi souligné que si plusieurs pays européens vont vers l'interdiction, la plupart (dont l'Espagne) garde la possibilité d'un usage en cas de grosse attaque. Cela crée une grande différence avec le règlement français. Enfin la question des indemnisations a été abordée car l'hiver ayant été doux, ils craignent que le parasite soit fort et provoque de gros dégâts. Les modalités (dont le taux de spécialisation ou d'endettement) sont légitimement au cœur de leurs préoccupations. Le cœur du problème reste de trouver un produit véritablement efficace, pour empêcher une prolifération sur d'autres petits fruits, et n'entraînant pas l'usage d'autres molécules chimiques plus nombreuses, et que cela est extrêmement compliqué de faire face à une telle interdiction d'utilisation quelques jours avant le début de la campagne des cerises.
À la suite de cette rencontre j’ai à nouveau interpellé Stéphane Le Foll, Ministre de l’Agriculture par courrier à lire ci-dessous.
Commentaires