En 2016, afin de relancer l’investissement public local, le Gouvernement a créé un fonds de soutien à l’investissement des communes et de leurs groupements. Objectif : les aider dans la réalisation de travaux et de projets directement liés à la vie quotidienne et à la rénovation des équipements et bâtiments publics. Le ministère de l’Aménagement du Territoire, de la ruralité et des collectivités territoriales qui porte ces crédits supplémentaires a mobilisé les préfectures afin d’octroyer des subventions aux porteurs de projets le plus rapidement possible, en fonction de trois enveloppes.
Une gestion déconcentrée pour un effet significatif et rapide sur l’investissement local
Le Gouvernement a fait le choix d’une gestion déconcentrée du Fonds pour obtenir un effet significatif et rapide sur l’investissement local. Ce sont ainsi les préfets de régions qui ont été chargés, en lien avec les préfets de départements, de gérer et d’attribuer les subventions aux projets « prêts à démarrer » en 2016. Ces subventions nationales ont eu un puissant effet levier puisqu’elles ont permis de réaliser un investissement global de plus de 3,2 milliards d’euros. Près de 4 700 projets ont ainsi pu être engagés, certains étant déjà réalisés en ce début 2017. Le taux de cofinancement moyen par ce fonds a été de 25 % tous départements confondus, avec de fortes différences suivant la nature du projet et les capacités financières des communes.
Un soutien important en faveur des projets localisés en territoires ruraux ou fragiles
77 % des subventions accordées aux communes portent sur des communes de moins de 10 000 habitants, pour 367 millions d’euros de crédits (43 % des subventions accordées à des communes de moins de 2 000 habitants, pour un cumul de 128 millions d’euros).
Le FSIL a souvent complété la DETR pour permettre de réaliser les projets les plus structurants, avec des cumuls pouvant atteindre, pour les petites collectivités, le plafond de subventions publiques de 80 %.
Tous les préfets ont porté une attention aux territoires ruraux, même dans les départements à dominante urbaine. Les arbitrages infrarégionaux ont souvent donné lieu à un « bonus » de crédits, au-delà de leur poids démographique. Le FSIL a bénéficié aussi aux quartiers classés en politique de la Ville (5,9 millions d’euros pour ces quartiers dans la métropole d’Aix-Marseille-Provence, 4,7 millions pour les quartiers de l’agglomération lyonnaise), où le FSIL cofinance la rénovation d’écoles primaires et de centres culturels et sociaux. Dans les territoires en prise à la désindustrialisation et au départ des armées, les préfets ont également pu accompagner une dynamique de rénovation des équipements publics ou de soutien au développement économique.
Focus sur les bourgs centres
Dans les « bourgs centres », petites villes où la diversité des fonctions est indispensable pour maintenir une qualité de vie et une attractivité, la dotation a permis de soutenir également des projets portant sur la création, l’extension, la rénovation, la mise aux normes et l’accès des équipements et bâtiments publics.
De nombreux projets ont été aidés en matière d’urbanisme et d’amélioration du cadre de vie (réaménagement du centre-bourg, des rues commerçantes, du patrimoine historique,....).
La création de maisons de santé et de maisons associatives ou communales figurent aussi en bonne place parmi les équipements de services au public souvent soutenus.
L’appui au tissu économique et tout particulièrement au commerce de centre-ville a fait aussi l’objet de demandes soutenues.
Pour les communes de moins de 10 000 habitants, le FSIL est venu apporter un complément utile à double titre. D’abord, il a permis d’élargir considérablement l’accompagnement aux 300 bourgs déjà identifiés par l’appel à manifestation d’intérêt de 2014, qui n’en avait alors sélectionné que 54 dans le cadre du programme de redynamisation de leur centrebourg.
Pour ces 54, le FSIL a permis d’amplifier le soutien apporté par l’État, en ajoutant à l’aide à la réhabilitation des logements et au commerce le soutien aux équipements publics.
Les bourgs-centres (de 2 000 à 10 000 habitants) ont ainsi bénéficié de 254 millions d’euros de FSIL, pour soutenir 1 528 projets.
Pour les petites villes de 10 000 à 50 000 habitants, le FSIL a, là aussi, permis d’offrir un soutien à des villes jouant un rôle important pour leur territoire, parfois à l’échelle de tout un département (Mende, Aurillac) mais qui n’avaient pas accès aux financements dédiés au milieu rural, en particulier à la dotation d’équilibre des territoires ruraux. Des travaux portant sur leurs équipements structurants (théâtre, médiathèque, stade), lourds à assumer mais bénéficiant à l’ensemble des habitants de leur bassin de vie, ont ainsi pu être engagés avec l’apport exceptionnel du FSIL.
Les petites villes et intercommunalités (de 10 000 à 50 000 habitants) ont ainsi bénéficié de 244 millions d’euros de FSIL, pour soutenir 944 projets.
Pour 2017 :
1,2 milliard d’euros de fonds de soutien à l’investissement local en 2017.
Le soutien à l’investissement local est amplifié cette année puisque le FSIL, reconduit en loi de finances pour 2017, est porté à 1,2 milliard d’euros :
600 millions d’euros pour la ruralité :
- 216 millions d’euros pour les pôles d’équilibre territorial et rural ou les intercommunalités ayant conclu avec l’État des contrats de ruralité afin de soutenir des projets inscrits dans le plan d’action du contrat.
- 384 millions d’euros de la dotation d’équipement des territoires ruraux (DETR), ce qui permet d’atteindre un montant historique d’1 milliard d’euros pour la DETR (soit +384 millions d’euros par rapport au niveau de 2014, une augmentation de 62 % en 3 ans).
600 millions d’euros pour tous les territoires :
- 150 millions d’euros dans le cadre des pactes métropolitains.
- 450 millions d’euros pour financer des projets de toutes communes relevant des grandes priorités nationales.
Nouveauté cette année :
En plus des 7 thématiques de 2016, reconduites, les communes et leurs groupements pourront désormais solliciter le Fonds pour financer la sécurisation des bâtiments publics, et des travaux complémentaires en matière de numérique et de téléphonie mobile.
Les préfets de régions ont reçu la notification de leurs enveloppes et peuvent donc très rapidement instruire les dossiers de demandes, en coordination avec les préfectures de départements.
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