C’est avec une immense tristesse que j’apprends le décès d’Henri Emmanuelli, ancien Président de l’Assemblée Nationale et ancien Ministre.
C’est un homme engagé, généreux, entier, parfois bougon et même colérique, toujours révolté, que nous perdons. C’est une grande chance de l’avoir connu et parfois côtoyé. De manière plus personnelle, je garderai le souvenir d’un homme attentif et même attentionné lors de ma première élection en 2007 lorsqu’il m’avait accueilli à l’Assemblée et que son bureau avait été mon refuge avant que prenne possession du mien.
Issu d’un milieu populaire, Henri Emmanuelli restera à la fois un symbole de la réussite et de l’émancipation républicaine, et un phare pour la gauche. A chaque fois que la doute ou la confusion gagnaient les esprits, sa parole était attendue et utile. J’ai partagé avec lui les mêmes positions sur l’Europe, notamment en 2005, mais aussi sur de nombreux sujets comme les questions de société.
Ministre, Président de l’Assemblée Nationale, Député, Président de son beau département des Landes, il fut aussi Premier Secrétaire du PS et n’a jamais renoncé à défendre et protéger son parti et sa famille politique, parfois à ses dépens. C'était un homme de gauche exigeant, pionnier de l'aventure de 1981, fidèle à François Mitterrand, et toujours engagé pour défendre les valeurs de la République, la laïcité, et les services publics.
La tristesse, le respect, la considération et une affection sincère m’habitent en apprenant que désormais, nous devrons avancer sans lui.
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