Samedi 29 avril, c'est entourés de nombreux amis, qu'avec Michèle Victory ma suppléante, nous avons inauguré notre permanence de campagne au 5 place de la liberté à Annonay. Plus de 100 personnes ont répondu à notre invitation et, cette confiance et ce soutien sont précieux dans la campagne qui s’ouvre.
Le cycle électoral est tel qu’il prévoit que les élections législatives suivent l’élection présidentielle de quelques semaines. Cette année, la présidentielle s’est déroulée dans un climat inédit, incertain, et je sais que beaucoup d’entre vous auraient préféré que les débats de fond soient plus présents et plus déterminants.
L’affiche du second tour est connu, je ne m’y arrêterai pas sinon pour dire, répéter plutôt, que je souhaite la victoire d’Emmanuel Macron.
Il peut rassembler autour de sa candidature les hommes et les femmes qui, tout en étant conscients de leurs différences et parfois de leurs oppositions sur des sujets importants, savent combien il est essentiel de préserver le caractère démocratique, libre et ouvert de nos débats.
Emmanuel Macron répond à un besoin d’unité sur les fondements de la République, la défense des libertés collectives, le respect des institutions, la lutte contre le terrorisme et la sécurité de nos concitoyens. Il souhaite aussi porter une réforme très forte de la vie politique pour une transparence accrue et répondre au besoin essentiel de moralisation. C’est une nécessité majeure. Si chacune et chacun d’entre nous peut avoir des divergences ou des nuances avec ses propositions, les débats parlementaires permettront de les défendre et de les expliquer.
Quoi qu’il arrive dimanche prochain, le prochain quinquennat sera compliqué.
La situation restera complexe et chacun devra mesurer ses responsabilités quant à la crise politique que nous traversons. Une crise de confiance, une crise qui vient souligner parfois les limites de l’action publique mais surtout qui met en exergue le décalage qui existe parfois entre les discours et la réalité.
C’est à cela que nous voulons nous attaquer.
D’abord en défendant le bilan de ce que nous avons fait, ici et à Paris. Nous l’avons fait lors de nos premières réunions publiques et nous le faisons encore avec un tract de campagne, en cours de diffusion, qui montre que l’on peut dire ce qu’on fait et faire ce que l’on a dit.
Ensuite, en étant aujourd’hui devant vous, avec Michèle, pour solliciter à nouveau votre confiance car, oui, je souhaite être à nouveau votre député.
- Un député expérimenté et fort dans un contexte incertain.
L’Ardèche, la voix des ardéchoises et des ardéchois, devra être portée dans une assemblée dont la composition sera certainement étonnante sans nécessairement de majorité claire.
Je connais bien l’Assemblée, j’en maîtrise le fonctionnement par les responsabilités que j’y occupe mais aussi par ma présence, chaque semaine et conformément à l’engagement pris devant vous. Je saurai, même dans la confusion, défendre votre voix et les intérêts de l’Ardèche.
- Un député lucide dans un monde qui change.
Il faut savoir regarder la réalité en face et mesurer combien elle est complexe, combien les freins et les empêchements peuvent être décourageants parfois.
Il faut aussi mesurer la crise de défiance. Mes rencontres, quotidiennes, avec les uns et les autres sur tout le territoire, me permettent de le mesurer mieux que quiconque.
C’est aussi pour cela que jamais je ne ferai de promesses intenables. Jamais je ne ferai croire qu’un député, seul, peut tout faire. Nous défendrons un projet pour notre territoire et pour notre pays, car sous tendu par nos valeurs.
- Un député utile et fidèle à ses valeurs.
Je me présente devant vous avec la volonté de mettre toute ma force et tout mon cœur au service de l’Ardèche
Toute ma force, avec l’expérience qui est la mienne, le soutien de ceux qui m’accompagnent (Michèle, les élus locaux, mon équipe…). Je veux mettre cette force au service du territoire mais aussi pour que le quinquennat qui s’ouvre soit utile et bénéfique à notre pays.
Je l’ai dit, je souhaite qu’Emmanuel Macron soit Président de la République et donc élu dimanche prochain. Certains ont encore des réserves, des doutes, et j’espère qu’il saura les convaincre. D’autres vont le soutenir avec conviction, après l’avoir fait au premier tour ou seulement dimanche prochain. D’autres encore vont lui apporter leurs voix car ils considèrent que c’est le moyen de protéger notre territoire d’un projet et d’une ligne politique qui serait trop dangereuse et ce malgré des désaccords notamment dans le domaine de l’économie et du droit du travail.
Tout cela vient souligner le devoir qui sera le sien de rassembler et, comme il l’a dit lui-même, de ne pas renouveler l’erreur commise en 2002 de considérer tous ces soutiens comme un chèque blanc.
Et nous, les députés, notre devoir sera de travailler pour que la politique menée soit bénéfique à notre pays. Pour autant, cela n’implique pas d’abandonner nos valeurs.
C’est pourquoi je me présente devant vous avec de la force mais aussi avec du cœur. Rien ne me fera renoncer à mes valeurs d’homme de gauche, à mon attachement et à ma défense de l’égalité, du progrès et de l’émancipation collective et individuelle.
Je souhaite être dans le mandat qui vient un député aussi loyal qu’exigeant, aussi constructif qu’attaché à mes valeurs. Un député utile à tous et fidèle à ses engagements.
- Un député qui rassemble sur son projet.
Mes adversaires, j’en aurai et j’en ai déjà dans cette bataille, font le choix de m’attaquer, de me caricaturer. Je ne parlerai pas d’eux et je les laisse à leurs divisions.
La seule chose qui m’intéresse, comme à chaque fois que je sollicite votre confiance, c’est de rassembler et convaincre sur mon projet et mes propositions.
Ce projet, nous le présenterons de manière détaillée, dans quelques semaines. Mais d’ores et déjà, nous pouvons vous indiquer que nous défendrons quelques priorités :
- pour l’emploi et l’industrie car c’est le sujet n°1 et que chaque jour doit être un combat aux cotés des entreprises et de leurs salariés,
- pour des services publics de qualité, partout sur le territoire avec la définition d’un socle de services publics essentiels par bassin de vie, en matière de santé, d’éducation et de sécurité,
- pour valoriser et protéger notre environnement, car c’est d’abord un enjeu de santé publique, mais aussi améliorer notre cadre de vie avec de nouvelles infrastructures pour franchir le Rhône par exemple,
- pour soutenir et aider les plus fragiles, nos anciens mais aussi les familles de celles et ceux qui souffrent d’un handicap. Je pense notamment à l’autisme et au manque criant de solutions dans ce domaine, comme dans d’autres malheureusement,
- pour l’égalité de tous et partout. Cela passe par la défense de notre protection sociale, de l’école, de l’accès à la culture, mais aussi par l’accès à de nouveaux droits comme le numérique
- pour changer l’Europe aussi, notamment en nous engageant à mieux encadrer encore le régime des travailleurs détachés et en nous opposant à la tentation permanente de la libéralisation comme à la boulimie normative.
Enfin, et cela relève du combat pour rétablir la confiance dans la politique, je partage totalement les engagements d’Emmanuel Macron pour la moralisation de la vie publique. Je les partage d’autant plus que je les défendais déjà avant cette campagne.
Nous interdirons les emplois familiaux au parlement et dans les ministères. Nous interdirons aussi aux parlementaires d’exercer des activités de lobbying ou de conseil.
Et je crois que non seulement nous devrons mieux encadrer et assurer plus de transparence sur l’utilisation de l’argent public, mais que nous devrons aussi rendre inéligibles toutes celles et tous ceux qui auront été condamnés pour avoir abusé ou tirer profit de leurs mandats électifs.
Je termine, mes chers Amis, par un mot pour vous dire que nous resterons les mêmes sans oublier qui nous sommes et d’où nous venons.
Vous nous connaissez, Michèle et moi. Nous sommes présents, autant que nous le pouvons et dans toute la circonscription. Nous continuerons à l’être. A être à vos côtés, aux côtés des élus, des associations, de nos concitoyens pour écouter et agir.
Vous me connaissez aussi. Vous savez mes engagements, mes combats et parfois mêmes mes passions pour l’égalité, la culture. Vous savez mon goût du débat, sans jamais le confondre avec les polémiques inutiles et souvent dérisoires.
Vous savez que je suis et que je reste un homme de gauche, fidèles à mes valeurs, mais que je sais aussi travailler avec toutes celles et ceux qui veulent que notre Ardèche avance.
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