Vous
pensiez en avoir vu et entendu beaucoup. Vous vouliez une illustration
nouvelle de la détermination des idéologues libéraux et de leurs
mandants à
la Commission Européenne. Lisez ce qui suit :
« La croissance en zone euro pourrait n'atteindre que 1,2 % en 2005, selon
la Commission. Une baisse de 4 % des salaires générerait 1 % de croissance dans la zone euro.
Un nouveau pessimisme souffle sur les prévisions de croissance pour la zone euro. Selon le rapport trimestriel de
la
Commission européenne, publié hier, la croissance économique de la zone
pourrait n'atteindre que 1,2 % en 2005, si elle reste sur son rythme
actuel. Jusqu'à présent,
la
Commission soutenait que la croissance s'élèverait à 1,6 %. Cette
nouvelle projection se rapproche des prévisions des autres institutions
internationales et des analystes financiers : le Fonds monétaire
international (FMI) prévoit une croissance de 1,2 %,
la Banque
centrale européenne (BCE) et l'OCDE de 1,3 %. Bruxelles a également
revu à la baisse la croissance du premier trimestre, à 0,4 %, contre
0,5 % précédemment.
La Commission
estime que le maintien de prix élevés du pétrole fait peser un risque
important sur la croissance de la zone euro. Selon le rapport, le
maintien d'un prix supérieur à 60 dollars entraînerait "une perte de
croissance de 0,4 point de PIB la première année et de 0,2 point la
deuxième année".
La
Commission a profité de l'annonce de ces mauvais chiffres pour
réaffirmer l'importance des réformes à conduire. Bruxelles estime
notamment que les salaires devraient être revus à la baisse (à hauteur
de 3,7 %), afin de gagner 1 % de croissance dans la zone euro.
La Commission
prend néanmoins garde d'expliquer que le "choc salarial" initial serait
rattrapé en quelques années, grâce aux augmentations autorisées par la
croissance retrouvée. Il n'est pas certain, pour autant, qu'une telle
politique soit très populaire dans
la France
post-référendaire ou dans l'Allemagne post-électorale. Le directeur
général en charge des affaires économiques, Klaus Regling, souligne
pourtant qu'il ne s'agit pas, pour lui, d'une simple hypothèse de
travail, mais bel et bien d'un "objectif" que doit se fixer l'Union européenne, ou à tout le moins la zone euro. »
Benoit HAMON, Député Européen
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