Dans moins d’un an et demi, nous serons appelés à désigner notre Député.
L’actuel titulaire du siège annonce d’ores et déjà
dans la presse qu’il sera candidat à un nouveau mandat. Aussi,
faudra-t-il qu’il fasse le bilan du premier… L’exercice ne sera pas
périlleux puisqu’il se résumera à une feuille blanche.
En effet, qu’a apporté le député actuel au territoire, sinon des occasions manquées ?
La décentralisation des routes nationales et son incapacité à maintenir
la RN82 et la RN86 dans le giron de l’Etat, la mise en place des pôles
de compétitivité et son absence de volonté que soit reconnu le bassin
d’Annonay comme territoire d’exonération dans le cadre des politiques
de recherche, la mise en place d’aides aux territoires dans le Sud
Ardèche et sa léthargie pour défendre le Nord lors des arbitrages
ministériels… Voila pour les grands dossiers. Reste l’aide apportée aux
élus locaux et aux associations. Là encore, le vide est sidéral.
Absence, inaction, indisponibilité. Tels sont les trois mots les plus
employés à son égard.
Son slogan de 2002 était « J’écoute, j’agis ». Il est fort à craindre que depuis il soit devenu sourd et impotent.
Dans cette situation, la responsabilité de la
Gauche est grande. Il s’agit de désigner celui ou celle qui pourra
l’emporter et donner un nouvel élan à notre circonscription,
maîtriser et connaître les grands dossiers comme les besoins plus
particuliers. Il s’agit de désigner celui ou celle qui, enfin, saura
écouter le territoire pour agir.
Quels sont les critères qui devront être retenus lors de ce choix ?
La compétence, pour qu’enfin les dossiers
nationaux soient traités par notre parlementaire. Emploi, retraites,
services publics, enseignement, insécurité…tous ces domaines sont
l’objet de textes législatifs et il importe de les maîtriser. Il est
aussi essentiel de connaître les rouages de l’administration locale et
nationale, de savoir identifier les interlocuteurs pertinents.
La connaissance du territoire est aussi un
élément clef. Le Nord Ardèche compte 98 communes, allant de Soyons à
Limony, et structurées autour de Guilherand Granges, Tournon et
Annonay, ainsi qu’autour de bourgs sur le plateau vivarais. Connaître
son économie, ses infrastructures, ses collectivités et leur
fonctionnement est un atout majeur d’un nouveau parlementaire.
La disponibilité doit être une priorité.
Accompagner les communes et les associations, soutenir leurs démarches,
les conseiller. Le député doit être un facilitateur de l’action locale,
un fédérateur des énergies pour que se développe le territoire.
L’implantation politique de notre futur
candidat est importante. Il (ou elle) doit être reconnu(e) comme une
alternative à l’actuel député. Le bassin d’Annonay est aujourd’hui le
principal pôle démographique avec presque 40% de la population de la 2ème
circonscription. Les principaux candidats (à gauche comme à droite) en
étant originaires, il importe que notre candidature soit très bien
implantée sur ce bassin.
La capacité à rassembler et renouveler est
enfin nécessaire. Notre candidat ou candidate doit entraîner dans la
campagne tous les militants et sympathisants socialistes des 5 sections
locales. C’est au prix de cet effort que peut se construire une
mobilisation porteuse. Sa capacité à tourner la page d’un passé agité à
Gauche, à dépasser les conflits personnels qui ont longtemps miné cette
circonscription et empêché l’espoir de l’emporter, est essentielle.
C’est aussi en renouvelant le personnel politique que l’on met en œuvre
le rassemblement pour gagner. Enfin, ce renouvellement répond aussi à
une aspiration à la nouveauté exprimée par toutes les études d’opinion.
Il ne faut pas oublier aussi que le candidat désigné (ou la candidate)
devra désigner une suppléante (ou un suppléant). C’est la qualité, la
complémentarité et l’implantation géographique de ce « ticket » qui
feront sa force.
Ces critères semblent être évidents, ils ne le
sont pas toujours au gré des stratégies personnelles et du contexte
politique. Ils doivent cependant retenir l’attention dès lors qu’ils
sont examinés objectivement.
Chef de file de la principale section PS du
territoire, chargé des élections et de la coordination au niveau
fédéral, mon devoir et ma volonté sont de permettre à notre Parti de
désigner le ou la meilleur(e) d’entre nous.
C’est ma responsabilité et je ne me déroberai pas. Je suis prêt à l’assumer jusqu’au bout.
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