Les journalistes de la
rédaction d'Europe-1 ont découvert que Jean-Pierre Elkabbach a demandé
conseil à Nicolas Sarkozy au sujet du recrutement du journaliste
politique qui sera chargé de suivre l'UMP. Le Canard Enchaîné
fait le récit, dans son édition du mercredi 22, de la façon dont le
Ministre de l’Intérieur s’est transformé en conseiller en recrutement
pour le compte d’Europe1.
Selon l'hebdomadaire
satirique, un journaliste qui voyageait avec quelques collègues dans
l'avion de Nicolas Sarkozy, le 10 février, à destination de Chamonix, a
interrogé Nicolas Sarkozy a alors confirmé que Jean-Pierre Elkabbach
l'avait consulté au sujet du remplacement de Caroline Roux.
Pas gêné le moins du monde, raconte Le Canard,
le ministre répond: « Bien sûr. (…) J'ai été ministre de la
Communication. Je suis ça de près, ça fait partie du travail politique.
(…) Si vous saviez. Il n'y a pas qu'Elkabbach qui fait cela… ». Voilà
qui confirme les bonnes mœurs en vigueur entre la presse et les
politiques, commente Le Canard Enchaîné.
Résultat, écrit Le Canard,
jeudi 16, Elkabbach doit se fendre d'une mise au point auprès des
journalistes d'Europe-1. Il déboule à la conférence de rédaction de 15
heures, mal à l'aise, et reconnaît les faits. Puis il se lance dans une
improbable explication, selon laquelle « il serait normal de consulter
les politiques » pour « justement recruter des journalistes pas trop
près du pouvoir ».
« C'est la démarche
classique de tout chef d'entreprise pour choisir les meilleurs, les
plus libres et les plus indépendants », a encore justifié Jean-Pierre
Elkabbach, contacté par les journalistes du Canard Enchainé.
« J'ai dit à Nicolas Sarkozy: ‘’Est-ce que tu connais, dans la nouvelle
génération qui émerge, qui sont les meilleurs?’’. Il m'a donné deux ou
trois noms qui étaient déjà dans ma liste… ».
Le Canard Enchaîné rappelle l'épisode du « clash » provoqué par la publication, à la une de Paris-Match,
de la photo montrant Cécilia Sarkozy avec Richard Attias. Un « clash »
qui explique que les médias du groupe de presse Lagardère évitent
désormais de contrarier Nicolas Sarkozy.
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