L'Ardèche, département de Marc Seguin qui eut l'idée d’utiliser la chaudière tubulaire comme force motrice des locomotives, est le seul département à ne pas avoir de service de transports ferroviaires pour les voyageurs. C'est là une ironie de l'Histoire. C'est là parfois pour les Ardéchois un motif de se sentir lésés. Lorsque l'on évoque les transports collectifs, les TER, les Ardèchois ne se sentent pas aussi concernés que leurs voisins.
Les transports collectifs grand public n'en sont pas moins présents en Ardèche via un réseau de Transports Express Régionaux mais ici à dimension strictement routière, nos TER circulant sur des roues et non sur des rails. Cette situation toute particulière du département de l’Ardèche appelait une attention et un traitement particuliers de la part de la Région à titre compensatoire.
C’est toute la philosophie du rapport soumis ce jour à notre assemblée régionale qui propose l’établissement d’une convention entre la Région Rhône-Alpes et le Département de l’Ardèche. Un engagement financier est pris à l’adresse des Ardéchois, à hauteur de 30 millions d’Euros, sur la durée des contrats de projets, à savoir 2007 - 2013.
Il s’agit, au regard d’une problématique spécifique, de développer en Ardèche, avec plus de force et de conviction encore, l’usage des transports collectifs par une service rendu à la population plus sûr, plus accessible, plus attrayant, plus confortable, plus efficient. Améliorer les infrastructures qui supportent les TER Ardéchois, voilà l'objectif de ce rapport. Il s’agit en outre de contribuer à mettre à l’étude tout projet visant à ouvrir le territoire ardéchois et à concourir à son désenclavement.
C’est la même volonté qui a prévalu s’agissant des travaux de mise à deux fois deux voies de l’ex-route nationale 82, désormais route départementale 820. La Région et le Conseil Général, après la décentralisation imposée par l'État, ont conjugué leurs efforts pour amener l'État à dégeler des crédits promis dans le Contrat de Plan 1999/2006.
Le département de l’Ardèche ne respire donc pas au même rythme que ses voisins Rhônalpins sur les questions de transports collectifs. Il a pour autant les mêmes exigences en terme de développement durable, il veut lui aussi privilégier le transport collectif pour protéger son environnement.
C'est une revendication bien légitime pour un département audacieux mais qui veut sauvegarder son image d’espace empreint de nature et d’authenticité. Aussi, ce rapport, cette initiative forte de la Région est la bienvenue, elle est même nécessaire.
Et le non cumul des mandats camarades ?
Rédigé par : Raymond | 15 octobre 2007 à 23:40
La lecture de cet article montre combien il est bénéfique pour le département de l'Ardèche d'avoir des élus pouvant exercer dans deux assemblées : le Conseil régional Rhône-Alpes et l'Assemblée Nationale.
Si nous prenons l'exemple des transports, nous voyons bien que la gestion du réseau routier concerne plusieurs types d'élus (municipaux, généraux, régionaux...) et, qu'à ce titre, le fait de pouvoir "porter" des dossiers dans différentes assemblées est à la fois un gage de cohérence et d'efficacité. De plus, si nous parlons de transports, cela peut également concerner le gouvernement au sein duquel siège un ministre des transports. Raison de plus pour apprécier que la voix de l'Ardèche soit entendue à Paris, à l'Assemblée Nationale.
Aujourd'hui, mardi 16 octobre 2007, j'ai suivi la séance de questions au gouvernement durant laquelle Olivier est intervenu sur le sujet de la réforme de la carte judiciaire présentée par Mme Dati. Là encore, je me félicite que notre député puisse interpeler la Ministre de la Justice en connaissance de cause : s'il s'agit de déménager la territoire en regroupant les tribunaux et en les éloignant des justiciables, il est très légitime de ne pas cautionner une telle réforme. Elle va à l'encontre de l'idée de justice de proximité, elle va accélérer le mouvement de disparition des services publics en zone rurale et elle va occasionner des dépenses pour non concitoyens.
En effet, se déplacer dans un tribunal loin de son domicile suppose d'en payer le prix tout comme il faudra bien payer le coût de la construction des nouveaux tribunaux, une fois ceux-ci regroupés !
Question pertinente, donc. Quant à la réponse de Mme Dati, elle a été vague voire sibylline... Au passage, Mme Lagarde, Ministre de l'Economie, m'a appris que Romans-sur-Isère était dans l'Isère... Elle doit plus sûrement connaître la géographie des Etats-Unis où elle a longuement exercé et d'où elle a gardé cette ignorance légendaire de la géographie mondiale. Son problème, c'est qu'elle n'est pas une citoyenne américaine mais française et ministre, de surcroît.
Rédigé par : Jean-Christophe | 16 octobre 2007 à 20:28
Je viens de lire cet article sur le manque de transport en commun rail en Ardèche. Dans le même ordre d'idées on pourrait penser qu'ici les jeunes ont plus qu'ailleurs besoin de permis de conduire car les transports en commun sont peu développés (B.A.Bus à Annonay circule trop peu pour être efficace). Alors pourquoi ne pas délivrer une aide financière à l'obtention du permis de conduire aux candidats le passant pour la première fois en compensation de l'absence de tramway, train, métro... ? Christophe Renard, St Clair 07430
Rédigé par : Renard Christophe | 02 avril 2008 à 01:26