La Cour des Comptes a rendu ce rapport assez édifiant car il souligne la dégradation des finances publiques au cours des dernières années. Ainsi, la réduction du déficit public français engagée en 2004 s'est interrompue en 2007. Dans le même temps, les analyses comparatives montrent que ce mouvement est contraire à celui des autres pays européens.
Le déficit en 2007 a été de 50,6 milliards d'euros, soit 25,7% du PIB alors qu'il était revenu à 2,4 en 2006.
Selon la Cour, certains facteurs expliquent cette dégradation. En 2007, l'Etat a encaissé moins de recettes exceptionnelles (seulement l'acompte exceptionnel sur les dividendes d'EDF). Par ailleurs, l'effet de la conjoncture semble neutre. Par contre, les mesures volontaires du Gouvernement ont joué un rôle dans l'accroissement du déficit. Plus de 0,6 point de PIB de déficit supplémentaire sont dus aux mesures fiscales de juillet 2007 (paquet fiscal).
La croissances des prélèvements obligatoires est de 5,1% supérieure à celle du PIB, mais le paquet fiscal de juillet représente 12,1 milliards d'euros. Cela a minoré l'évolution du taux des prélèvements obligatoires mais en le transférant des ménages les plus favorisés vers les ménages les plus modestes.
La dette des administrations publiques a crû de 60 milliards d'euros en 2007, soit 5,2%. Elle atteint 1210 milliards d'euros, soit 19 000 euros par habitant.Le ration endettement/PIB est pour la cinquième année consécutive supérieur à 60% avec un taux de 63,9%. La conséquence principale est l'alourdissement de la charge de la dette (intérêts) pour plus de 58 milliards par an.
Pour ce qui concerne les collectivités locales, le rapport note que les dépenses progressent plus vite que les recettes, en grande partie du fait des transfert de compétences de l'Etat vers les collectivités.
Source et intégralité : rapport de la Cour des Comptes sur la situation et les perspectives des finances publiques - juin 2008. Examiné le 19 juin et publié le 23 juin 2008. La documentation française.
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