La rentrée scolaire 2008 a démarré cette semaine avec son lot d’incertitudes. C’est avec beaucoup d’amertume que je constate les difficultés de plus en plus criantes des établissements scolaires du nord de l’Ardèche à remplir leur mission dans de bonnes conditions. Les restrictions budgétaires votées en fin d’année par la majorité gouvernementale ont des conséquences très préoccupantes sur le bon fonctionnement des établissements publics d’enseignement. Elu dans une circonscription rurale, je vois au quotidien les difficultés grandissantes des écoles, collèges et lycées publics découlant de la compression du budget de l’Education Nationale.
Interpellé chaque semaine depuis le printemps par des établissements du primaire et du secondaire qui doivent composer avec des suppressions de postes, des fermetures de classes, voire des fermetures d’écoles, je soutiens au mieux les actions des personnels qui me font part de leur désarroi, considérant qu’ils ne bénéficient plus des moyens nécessaires pour assurer correctement leur mission. En outre, l’Inspection d’Académie de l’Ardèche est sans cesse appelée à opérer des arbitrages avec une enveloppe réduite, subissant l’absence de concertation qui caractérise la méthode gouvernementale.
En ce qui concerne les écoles de la circonscription, je me réjouis néanmoins du maintien, obtenu in extremis après consultation du comité technique paritaire départemental, de deux classes dans les écoles publiques de TOURNON-SUR-RHONE et d’ARDOIX, maintien pour lequel l’intense mobilisation des acteurs locaux aura été déterminante, ainsi que de deux demi-postes dans les écoles de FELINES et TOULAUD. Je regrette par ailleurs, au vu des effectifs constatés le jour de la rentrée, que les écoles Van Gogh et Ripaille d’ANNONAY perdent une classe chacune, ainsi que la maternelle de SAINT-JEAN-DE-MUZOLS et l’école élémentaire Jean Moulin de TOURNON-SUR-RHONE.
En tout état de cause, les effets concrets des restrictions budgétaires tendent à favoriser le secteur privé, et à remettre en cause le droit à un accès universel à un enseignement de qualité. On peut légitimement s’interroger sur le décalage patent entre les arbitrages rendus sur le terrain et le discours affiché du Gouvernement, qui affirme faire de l’éducation une priorité. Il est illusoire de prétendre pouvoir faire toujours mieux avec toujours moins, et mensonger d’affirmer que la qualité du service public d’enseignement est dissociable des moyens humains et financiers accordés à celui-ci pour remplir sa mission.
Commentaires