Ce matin, trois propositions de loi du groupe socialiste étaient inscrites à l'ordre du jour de l'Assemblée. La première pour supprimer le bouclier fiscal et encadrer les rémunérations les plus élevées. La deuxième pour augmenter les salaires. La dernière pour supprimer le délit de solidarité.
Pierre-Alain Muet, élu du Rhone, a présenté la première. Didier Migaud l'a soutenue comme Président de la Commission des Finances. Christine Lagarde a ré pondu. C'est alors que Jean-Francois Copé, Président du groupe UMP, qui nous avait plusieurs fois insultés, a annoncé le dépot d'une motion d'irrecevabilité. Son adoption aurait clos le débat avant meme que la discussion débute. Aprés plusieurs incidents de séance, des suspensions, Il l'a retirée. C'est alors que le Secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement a annoncé que, comme Il en a le droit, le Gouvernement demandait la réserve sur le vote des trois textes, des articles et des amendements. Ainsi, le débat ne pouvait plus se dérouler que sans aucun vote. Ceux-ci sont reportés à mardi 5 mai... Le groupe UMP a alors retiré ses orateurs et ses députés ont presque tous quitté la séance. Ainsi, l'UMP refuse de débattre du bouclier fiscal ou des salaires.
Cela souligne le peu de considération portée à l'opposition et plus encore au Parlement. Mardi, nos trois textes seront sans doute rejetés sans que nous ayons eu ni répone, ni débat... Cela interroge sur le role donné au Parlement dans ce nouveau régime politique que la majorité veut construire.
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