Ce lundi 17 mai sera la journée mondiale de lutte contre l'homophobie. Le récent rapport de l'association SOS Homophobie montre que les agressions et les discriminations liées à l'orientation sexuelle ont progressé en 2009.
En France bien sur, dans les zones rurales et les zones urbaines, mais aussi à l'étranger, l'orientation sexuelle de telle ou telle personne reste un motif de discrimination. En Iran par exemple, des hommes, souvent jeunes, sont exécutés pour ce seul motif. De nombreux pays ont des législations pénalisant l'homosexualité et certains les renforcent encore. C'est un contraste saisissant avec les pays nordiques, l'Espagne, le Portugal ou encore l'Argentine qui légalisent les unions entre personnes du même sexe.
Saisissant aussi le contraste entre ces progrès législatifs et les déclarations provocatrices de certains reponsables politiques comme le Député Christian Vanneste qui n'a pas hésité, une fois encore, à méler homosexualité et pédophilie, comme l'avait fait avant lui le n°2 du Vatican lors d'un voyage officiel en Amérique du Sud. C'est d'ailleurs inquiétant de voir à quel point la totalité de la communauté catholique paie les déclarations et les errements de quelques uns des reponsables de cette même église. L'accumulation des scandales et des déclarations malheureuses amène nombre de nos concitoyens à faire un amalgame avec l'ensemble des croyants alors que l'immense de majorité d'entre eux sont aussi choqués de ces faits. Chaque agression, parfois extrêmement violente, rappelle aussi que le passé n'est pas si lointain. Et le 8 mai dernier, autout des monuments aux morts de chacune de nos communes, le 25 avril dernier lors de la journée du souvenir de la déportation, beaucoup avaient en tête que parmi les motifs de déportation figuraient les origines ethniques (pour les Roms ou les Tsiganes), les convictions religieuses pour les Juifs, les opinions politiques, mais aussi l'homosexualité avec les désormais tristement célèbres ''triangles roses".
Localement, les élus se mobilisent mais de manière inégale, d'une ville à l'autre, entre urbain et rural. A Annonay nous avons mis en place un partenariat, certes modeste, avec l'association Contact qui régulièrement organise des permanences d'écoute et de conseil en direction des homosexuels, notamment les plus jeunes, mais aussi de leurs parents qui peuvent avoir ce même besoin d'écoute.
C'est un combat, un engagement pour une égalité réélle. A chaque fois qu'une discrimination est tolérée, quel que soit son objet, c'est à l'égalité que la société renonce. C'est aussi un renoncement à la liberté de chacun, au droit à la différence mais aussi à l'indifférence.
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