Un week-end en Nord Ardèche, entre Annonay, Guilherand et Saint Agrève

Après quatre jours passés à Paris à débattre de la réforme des collectivités territoriales dans une ambiance parfois faite de bizarreries et de discussions passionnelles, j’ai retrouvé le Nord Ardèche et Annonay.

 

Le samedi fut chargé mais tellement satisfaisant.

Après avoir rencontré la présidente de la fédération des commerçants, j’ai rejoint mon équipe municipale, avec laquelle nous avons d’abord inauguré officiellement la navette urbaine que nous avons mise en place entre la place Michelet près de la caserne des pompiers (parking du lycée Boissy d’Anglas) et le parking créé près du parc Riboulon. Quelques arrêts sont prévus en centre ville au bas de la rue Deume et près de Faya. Le principe est simple : vous vous garez sur un des deux parkings à l’extérieur du centre-ville, vous montez dans la navette, vous faites vos courses, la navette vous ramène, et c’est gratuit. Notre objectif est de désengorger le centre-ville souvent trop encombré. Depuis quatre semaines, ce sont en moyenne 50 personnes par samedi matin qui l’empruntent.

Nous avons ensuite inauguré la 2^nde édition du Salon du Livre en présence du célèbre auteur Azouz Begag. Belle réussite que cet évènement organisé par l’équipe municipale et notamment Valérie Legendarme. Ce fut aussi l'occasion de rendre hommage à un auteur annonéen, disparu trop jeune, Yacine Aiab, en présence de sa famille et de ses amis.

 

La journée a continué à Guilherand Granges pour le 20^e anniversaire du collège Paul Valery puis à St Agrève pour l’inauguration des Escales de la Création à Saint Agrève, occasion de retrouver mon ami Maurice Weiss, Maire et Conseiller Général.

L’ambiance festive et l’esprit de tolérance tranchaient avec le climat de la discussion parlementaire qui avait occupé ma semaine. Le gouvernement et l’UMP campent sur leur position sans aucune ouverture, tout au long des matinées, des après-midis et des séances de nuit. Pire, des éléments aussi importants que le nombre de conseillers territoriaux par département, le mode de scrutin pour les élire, le partage des compétences entre les collectivités, l’encadrement des financements, ont été introduits dans le débat jusqu’au dernier moment par voie d’amendement. C’est choquant, et ce encore plus quand on sait que ces quatre points devaient faire à eux seuls l’objet de deux lois différentes. C’est choquant et c’est aussi risible quand la Présidente de la séance, une Vice-présidente de l’Assemblée, m’a dit que « conformément au règlement », chaque groupe disposait de dix minutes de plus par amendement, soit quarante minutes de temps supplémentaire pour l’examen de dispositions aussi essentielles.

 

Du côté du Gouvernement, sur un sujet comme celui-ci, on peut noter les très rares présences du Ministre de l’Intérieur et…des collectivités locales, qui a du consacrer trois heures dans la semaine au débat et qui a laissé en première ligne son Secrétaire d’Etat, Alain Marleix, plus connu pour son sens des redécoupages électoraux que sa fibre décentralisatrice, et le Ministre de l’Aménagement du Territoire, Michel Mercier. Une discussion qui reprend ce lundi en fin d’après-midi…et donc à suivre.