Depuis quelques semaines, la colère monte en Ardèche alors que des forages de gaz de schiste sont entrepris dans le sud du département par un groupe pétrolier. Olivier Dussopt, Député de l’Ardèche, s’inquiète de ces recherches dont on connaît les risques du point de vue environnemental et sanitaire.
C’est en mars 2010 que l’autorisation d’explorer le sous-sol ardéchois a été délivrée par le ministère de l’Ecologie à GDF-Suez associé à la multinationale Schuepback Energy dans le but d’y exploiter les réserves de gaz de schiste. Malgré les risques importants inhérents à la méthode de forage utilisée, cette autorisation est intervenue sans la moindre concertation avec les acteurs locaux et au mépris des conséquences que cela peut avoir sur l’environnement et la santé des Ardéchois.
Trois risques majeurs sont pourtant encourus : environnemental, sanitaire et économique.
Le risque environnemental est grand du fait de la méthode utilisée pour sonder le sol et libérer le gaz prisonnier de la roche. Moins élevé pendant la période d’exploration, ce risque s’accroit dans la phase d’exploitation jusqu’à induire une pollution des nappes phréatiques et donc de tout un écosystème. Le risque touche ensuite inéluctablement la santé des habitants de la zone exploitée et de manière plus générale le cadre de vie qui peut s’en trouver extrêmement détérioré. Les expériences américaines relatées par les médias canadiens sont plus qu’éloquentes sur le sujet.
Enfin, au bout de la chaîne, le tourisme risque de payer cher les investissements des géants de l’énergie qui se soucient peu de détruire l’environnement sur lequel repose l’économie locale. Le Parc Naturel Régional des Monts d’Ardèche, les Gorges de l’Ardèche, la Grotte Chauvet dont l’inscription au Patrimoine mondial de l’UNESCO dépend aussi de la qualité de l’environnement local… Autant d’atouts pour l’économie du département qui pourraient être anéantis d’un seul coup ?
Olivier Dussopt se joint à la demande formulée par son collègue Député et Président du Conseil Général de l’Ardèche, Pascal Terrasse, de décréter un moratoire sur cette question et d’organiser un débat public afin que toutes et tous soient informés des risques encourus.
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