A partir du 1er mars, la sécurité sociale ne prend en charge à 100 % les actes lourds qu'au-delà du seuil de 120€ (au lieu de 91€ jusqu'à maintenant), déduction faite d'un forfait de 18 euros. En dessous de ce seuil, les soins sont remboursés à hauteur de 70% pour les soins effectués en ville, de 80% pour ceux réalisés en établissement. Cette mesure, annoncée lors de la dernière loi de financement de la sécurité sociale, est un déremboursement de plus à mettre au débit de ce gouvernement.
La charge des organismes complémentaires ou directement celle des patients va mécaniquement augmenter. Le coût de la santé pour les Français s'accroît de toute façon puisque les organismes complémentaires répercuteront ces hausses sur le prix de leurs contrats.
Alors que l’accès aux soins de santé est une préoccupation croissante de nos concitoyens, cette politique met en cause l’égalité devant la santé, fragilise les catégories populaires et les classes moyennes sans autre résultat que de les dissuader de se soigner.
Le choix de l'accumulation des déremboursements et du désengagement de la sécurité sociale déstabilise délibérément notre système d’assurance maladie solidaire sans apporter de réponse durable à son besoin de financement.
Quasiment en même temps, le ministère de l'industrie a confirmé une hausse de 5% du prix du gaz au 1er avril 2010 alors que l gouvernement, après une hausse record des prix de l’énergie en 2010, annonçait un gel des prix. Pour se défausser deux mois après seulement !
Eric Besson a confirmé une hausse du prix du gaz entre 4,8% et 5,2% à compter du 1er avril. Les deux dernières hausses (avril et juillet 2010) correspondaient à une augmentation de 15% de la facture de gaz des ménages, soit 90€ par an à débourser en plus pour ceux se chauffant au gaz. Un calcul simple : la hausse du 1er avril portera la hausse à près de 20% des prix du gaz en un an pour 10,8 millions de foyers ! Cette hausse s’accompagne d’une hausse des tarifs de l’électricité de près de 10% en 2010/2011 et de près de plus de 10% des carburants !
Le gouvernement a définitivement renoncé à agir pour les 3,5 millions de ménages qui sont aujourd’hui en situation de précarité énergétique, un chiffre qui ne cesse de croître et qui ne connaît pas de trêve hivernale. Le nombre de coupures de gaz pour impayés explose : les demandes de coupures seraient passées de 10 000 à 200 000 entre 2008 et 2010. Seulement 300 000 précaires de l’énergie bénéficient du tarif social, en raison du manque d’informations, de conditions de ressources trop strictes et des obstacles administratifs chez les opérateurs.
Avec des augmentations de cette amplitude, le nombre de foyers consacrant plus de 10% de leurs revenus à leur facture va considérablement augmenter, entrainant des conséquences sanitaires et sociales catastrophiques… Tout cela n’est pas terminé la droite persiste dans la dérégulation du marché de l’énergie, la prochaine étape est une augmentation probable du prix des tarifs de l’électricité de 30 % d’ici 2015, dans le cadre de l’application de la loi NOME.
L’Etat est actionnaire à près de 40% de GDF suez ; il ne peut renoncer à peser sur la politique tarifaire de l’entreprise. Le rôle de l’Etat et des entreprises publiques qu’ils contrôlent ou dans lesquels il détient des minorités de blocage est de privilégier l’intérêt des citoyens/consommateurs et le développement économique du pays sur le rendement des actions.
Le PS propose l’adoption d’une tarification selon les usages, pour permettre aux plus modestes d’avoir accès à l’énergie à un coût abordable.
Il souhaite également porter un programme ambitieux en matière de maîtrise de la demande, et que le financement d’un vaste plan de lutte contre la précarité énergétique, notamment pour les logements les plus modestes, soit assuré dans le cadre d’une fiscalité écologique juste et efficace.
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