Le Gouvernement a annoncé mercredi 11 mai 2011 toute une série de mesure pour renforcer la répression et les sanctions en matière routière.
Il est vrai que le nombre de morts sur les routes a augmenté assez fortement depuis le début de cette année après une baisse continue depuis une dizaine d'années. Les routes ardéchoises n'ont pas été épargnées et trop souvent la vitesse, l'alcool ou l'imprudence ont tué.
Le Gouvernement prévoit d'aggraver les sanctions pour la consommation d'alcool. Ainsi, 8 points seront retirés du permis dès 0,8 grammes d'alcool par litre de sang. De même, les très grands délits de vitesse (supérieurs à 50 km/h) seront plus durement sanctionnés. Ces mesures vont dans le bon sens. Tout le monde sait la gravité des accidents causés dans ces circonstances.
Par contre, d'autres mesures sont prises et me paraissent être exagérées.
Le Gouvernement a annoncé que tous les panneaux annonçant les radars automatiques vont être supprimés. C'est clairement un abandon de la politique de prévention au profit d'une répression automatique que nombre de nos concitoyens rejettent. Beaucoup de conducteurs considèrent désormais ces radars automatiques comme une source de revenus pour l'Etat et non plus comme un moyen de sécurité routière. Il y aura aussi 1000 radars de plus et ils seront régulièrement déplacés. Les avertisseurs de radars seront interdits et la carte de leur implantation ne sera plus publiée.
Olivier Dussopt considère qu'en matière de sécurité routière, la seule réponse ne peut pas être une répression aveugle.
Il faut éduquer, former, sensibiliser et il est regrettable qu'aucune mesure soit annoncée dans ce sens. Plutôt que multiplier les radars, le Gouvernement devrait donner plus de moyens aux acteurs de la prévention et de la sécurité routière.
Il faut aussi de la constance. Il y a moins de six mois, la majorité UMP a voté un assouplissement des règles du permis à points et aujourd'hui ce sont des mesures ultra-répressives qui sont annoncées. Ce manque de cohérence ne peut tenir lieu de politique.
Enfin, Olivier Dussopt considère qu'aucune machine ne peut remplacer les hommes. Au total, ce sont plus de 17 000 postes de policiers et de gendarmes qui ont été supprimés en 5 ans. La présence régulière des forces de sécurité sur les voies de circulation, leurs conseils et le contact avec les usagers, ce sont là de vrais besoins pour une politique de sécurité routière efficace.
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