A la suite d’un manque de neige cet hiver, d’un manque de précipitations en début d’année et de fortes chaleurs depuis le mois de mars, le monde agricole en général et les paysans ardéchois en particulier doivent faire face à une sécheresse exceptionnelle dont les effets se font durement sentir.
Ainsi, de nombreuses prairies qui sont censées, en cette période, permettre de nourrir les bêtes sont déjà sèches et inutilisables, contraignant une majorité d’éleveurs à rentrer leurs troupeaux afin de leur donner une alimentation de remplacement. De plus, le rendement en fourrage apparaît extrêmement bas (10% à 30% d’une année moyenne), rendant, dès lors, difficile l’approvisionnement des exploitations. Enfin, le monde de l’élevage a subi, au cours de ces dernières années, des crises profondes qui ont fragilisé leur trésorerie freinant, par conséquent, leur capacité à s’approvisionner actuellement en fourrage.
Au regard de la situation et conscients que cette nouvelle année de sécheresse aura des conséquences négatives sur la trésorerie des exploitations agricoles ardéchoises, les éleveurs procèdent à la décapitalisation de leurs troupeaux afin de pouvoir financer l’achat d’aliments de substitution et tenter, ainsi, de conserver un peu de trésorerie pour garantir la survie de leur activité.
Si cet épisode de sécheresse perdure, comme semble le laisser penser les prévisions météorologiques, et que rien n’est fait pour soutenir le monde agricole, il est à craindre que de nombreux exploitants, en premier lieu les éleveurs, ne puisse surmonter cette nouvelle crise.
Inquiets pour l’avenir du secteur, les différentes organisations agricoles départementales ont demandé au Préfet de l’Ardèche de prendre les mesures nécessaires pour déclencher, dans les meilleurs délais, la démarche de reconnaissance de notre département au titre de calamités agricoles avec l’ensemble des dispositifs qui l’accompagne.
Conscient de la situation et soucieux de permettre aux exploitants agricoles de notre territoire de bénéficier d’un soutien pour faire face à cette nouvelle crise, j’ai décidé, par un courrier en date du 9 juin 2011, d’interpeller le Préfet de l’Ardèche sur la nécessité et l’urgence d’engager les démarches relatives à la reconnaissance de calamités agricoles pour l’ensemble du département.
Cela me semble, en effet, une évidence au regard de la sécheresse et une condition de survie pour un grand nombre d’exploitations agricoles.
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