Ce 11 novembre, nous étions nombreux devant les monuments saluant la mémoire des soldats tombés au front lors de la 1ère Guerre Mondiale mais aussi lors de tous les conflits auxquels notre pays eut à participer.
Militaires, civils, hommes et femmes de tout âge, hommage a été rendu à tous pour leur sacrifice et les souffrances qu’ils ont endurées au nom de l’intérêt national. Certains s’interrogent aujourd’hui sur la pertinence de maintenir ces célébrations. Je pense pour ma part que le devoir de mémoire est essentiel sous crainte de revivre les épisodes les plus douloureux.
Devant les monuments et les stèles, j’ai toujours en tête les vers du « Dormeur du val », vers qui soulignent avec délicatesse le décalage entre la douceur des mots et de ce jeune homme allongé et la brutalité des conflits qui arrachent des êtes aimés à leurs familles.
Cette année, le discours prononcé par les élus et représentants de l'Etat lors des commémorations du 11-Novembre, sur tout le territoire, a été très inhabituellement écrit par le Président de la République. La coutume donnait ce rôle au secrétaire d'Etat aux anciens combattants ou au ministre de la Défense. Or, à la veille de l'année électorale de la Présidence, cette décision est choquante. Choquante car ce texte sonne comme un discours où l'ombre du candidat apparaît fortement. Ce texte national et normalement fédérateur comporte en filigrane une proposition de commémoration unique inacceptable. Non seulement des élus sont en opposition forte avec cette idée mais aussi les associations d'anciens combattants les plus importantes. Les années passant, elle comporte un risque fort et intolérable de glissement vers l'oubli pour des milliers de Français morts pour leur pays.
Jeudi apres-midi, j'ai aussi participé à la cérémonie d'hommage aux professeurs et élèves morts pour la France qu'avait organisé le lycée Gabriel Faure de Tournon sur Rhone. Belle cérémonie, sobre et émouvante, qui rappelait l'engagement de toutes les générations dans les épisodes douloureux de notre histoire. Le cadre magnifique de la cour d'honneur du lycée s'y prétait parfaitement.
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