Plus de 80% des électeurs ont voté ce dimanche et c’est aussi le cas dans le Nord de l’Ardèche avec un taux de participation de presque 85%. Au lendemain de ce premier tour, trois constats s’imposent.
Le premier est que François Hollande arrive en tête du premier tour. Les Français l’ont mis en position d’être Président de la République le 6 mai prochain et d’incarner le changement. Par ses propositions sur l’emploi, le pouvoir d’achat et la lutte contre les délocalisations, il apporte des réponses aux inquiétudes exprimées par nos concitoyens. Par sa méthode et sa volonté de réformer l’Etat, il permettra d’ouvrir une nouvelle page de notre histoire politique. Pas une voix ne doit manquer le 6 mai pour permettre l’élection de François Hollande. Pour permettre le redressement et la confiance en l’avenir.
Le deuxième est l’échec de Nicolas Sarkozy. Il est le premier président sortant à être distancé au premier tour et perd presque cinq points par rapport à son score de 2007. En Nord-Ardèche, c’est la première fois qu’un candidat socialiste est si proche du candidat de droite au premier tour. Il n’y a qu’un point d’écart avec 25,91% pour Nicolas Sarkozy et 24,91% pour François Hollande. En 2007, Nicolas Sarkozy avait obtenu presque 30% contre 23% pour Ségolène Royal. L’avance traditionnelle de la droite en Nord Ardèche a considérablement diminué. C’est notamment le cas à Tournon-sur-Rhône mais aussi, dans une moindre mesure, sur tout le canton de Saint-Peray. C’est encore plus vrai à Annonay. Nicolas Sarkozy a échoué sur le terrain de l’emploi, de l’industrie et du pouvoir d’achat. Malgré les effets de communication du gouvernement et des élus UMP, les électeurs du Nord Ardèche le savent et l’ont sanctionné.
Le troisième constat est que les électeurs ont envoyé un signal fort à la classe politique. En déjouant les sondages, notamment sur la participation, ils ont dit leur volonté de peser dans le débat.
La crise financière et industrielle n’a pas été évitée et le Président sortant a souvent aggravé les injustices par ses choix en faveur des plus privilégiés. Les Français ont vu leurs entreprises fermer et leurs emplois disparaître. Ils ont vu leur pouvoir d’achat diminuer avec un grand sentiment d’injustice au regard des cadeaux fiscaux faits à une minorité. Ils ont vu les services publics s’en aller et leurs acquis sociaux remis en cause. Le gouvernement et les élus UMP en portent une large responsabilité.
Les Français, par leurs votes et dans sa diversité, ont dit leur rejet de la politique actuelle. Ils ont dit leur volonté de plus de protection, de moins de division et d’opposition des uns aux autres et de plus de solidarité et de confiance. Ce message a été très fort dans la circonscription avec un score élevé de Marine Le Pen qui recueille 20% des suffrages (soit presque 17% des inscrits). Dans le même temps, les électeurs ont aussi dit leur attachement à une vraie solidarité, au maintien des services publics et à la lutte contre les excès de la finance en votant fortement pour Jean-Luc Mélenchon.
Je comprends les raisons de ce vote de colère et de revendication. Fils d’ouvriers, je connais ces angoisses face à la précarité et à la peur de perdre son emploi. François Hollande veut une économie plus juste, qui reconnaisse le travail à sa juste valeur et où la finance n’aura plus tous les droits. Il veut que les efforts soient partagés dans la justice et que tout le monde puisse profiter de la croissance. Il veut un Etat qui protège, les salariés et les entreprises, dans une Europe que ne soit pas seulement au service du libéralisme.
Je serai à ses côtés pour représenter les Ardéchois et défendre l’Ardèche. Pour rassembler tous les Français et retrouver la confiance.
Le 6 mai, toutes celles et ceux qui veulent que cela change, qui veulent une nouvelle politique, voteront pour François Hollande.
Commentaires