Menacé de suppression en 2011, le Programme européen d’aide aux plus démunis (PEAD) avait été, grâce à un compromis politique au niveau du Conseil des Ministres Européens de l’Agriculture, prolongé pour 2012 et 2013. Ce compromis avait été validé par le Parlement Européen qui souhaitait que ce programme puisse être maintenu au-delà de 2013. A ce titre, la Commission Européenne s’était prononcé en faveur de sa prolongation dans le cadre de la politique sociale européenne. A ce jour et malgré les engagements pris, l’avenir du PEAD est menacé.
En effet, le PEAD devrait, normalement, être supprimé au 1er janvier 2014. Devant cette situation, les associations caritatives tirent la sonnette d’alarme et plaident en faveur du maintien, au-delà de 2013, de ce programme. La prolongation et la pérennisation de ce programme sont essentielles au regard des enjeux de solidarité et à l’attente des populations. En effet, le PEAD, doté de 480 millions d’euros par an, permet de distribuer des repas à plus de 18 millions d’Européens, dont 4 millions de Français, qui sans cette aide n’auraient pas les moyens de manger correctement toute l’année.
Dès lors et compte tenu du contexte économique difficile où la précarité et la demande sociale ne cessent de croître, il est primordial que le Gouvernement français intervienne sur ce dossier afin que ce programme puisse être maintenu, et ce, quelque soit le choix de la ligne budgétaire pour le financer.
Conscient de la nécessité de maintenir ce programme, j’ai, donc, décidé d’interpeller, par le biais d’une question écrite au Gouvernement, le Ministre de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt afin de l’alerter sur les conséquences d’une suppression du PEAD et sur l’importance de garantir la pérennité de ce programme afin d’assurer aux millions d’Européens dans le besoin les moyens de se nourrir.
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