Avec mes collègues Sabine Buis, Michel Teston et Yves Chastan, nous avons rendu publique notre position au sujet du loup et des attaques récentes, et répétées, de troupeaux en Sud Ardèche. Pascal Terrasse s'était prononcé auparavant.
Depuis le mois de juin, plusieurs attaques de troupeaux par des canidés ont eu lieu sur la Montagne ardéchoise avec, pour certaines d’entre elles, une « responsabilité du loup non écartée ». Cette situation de présence du loup en Ardèche, dont la probabilité est aujourd’hui très forte, a conduit le représentant de l’Etat à installer le comité départemental « grands prédateurs » le 4 septembre dernier et à prendre les mesures graduelles prévues par le « plan loup ».
Face aux pertes subies et à la dégradation des conditions d’exercice de leur activité pastorale, les éleveurs ardéchois ont exprimé une compréhensible exaspération. Nous leur apportons tout notre soutien et nous souhaitons les assurer de notre complète disponibilité pour appuyer leurs démarches d’indemnisation et de financement de la protection des troupeaux.
Nous estimons que la présence du loup, si elle est définitivement avérée, constitue une entrave à l’activité d’élevage en Ardèche, d’autant plus importante que les dispositions de protection du « plan loup », initialement élaborées pour d’autres territoires, ne sont pas nécessairement appropriées pour les pratiques agropastorales en usage dans l’ensemble du Massif Central.
Aussi, compte tenu des objectifs de préservation de la biodiversité et des engagements internationaux que la France doit respecter, nous nous engageons à faire valoir les intérêts des éleveurs ardéchois auprès de Madame la Ministre de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie qui vient d’engager la concertation dans le cadre de l’élaboration du nouveau plan de gestion et de régulation du loup pour 2013-2017.
Pour nous, le nouveau « plan loup » devra impérativement prévoir des mesures de gestion différenciées et adaptées en fonction des pratiques agropastorales, afin de ne pas compromettre les activités agricoles et d’élevage essentielles au maintien de la vie sur les territoires de pente et de montagne.
Mise à jour du 14 novembre : dans un article de la presse locale, la direction tient des propos rassurants et écarte le risque de fermeture.
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