Depuis plusieurs années, les élus ardéchois sont réunis dans un collectif. Le premier objectif est de s'opposer au projet de contournement ferroviaire de l'agglomération lyonnaise tel qu'il a été décidé par le gouvernement précédent, en demandant une voie dédiée au fret. Le second est d'améliorer les conditions de sécurité et de lutter contre les nuisances sonores, que le projet de CFAL se réalise ou pas. Le ministère des transports a entendu nos demandes comme le relate cet article du Dauphiné Libéré, que je reprends ci-dessous.
http://www.ledauphine.com/ardeche/2013/02/09/fret-ferroviaire-28-m-pour-reduire-les-nuisances
Fret ferroviaire : 28 M € pour réduire les nuisances
La confirmation est tombée au début du mois de janvier. Le ministre délégué aux Transports, Frédéric Cuvillier, a validé le déblocage de quelque 28 millions d’euros pour le traitement des points noirs du bruit, le long de la ligne ferroviaire ardéchoise.
Ces crédits ont été obtenus après de longs de mois de négociations et de rencontres avec le collectif des élus rhodaniens sur le fret ferroviaire en rive droite du Rhône. Depuis sa création, ce collectif, coordonné par le sénateur ardéchois Michel Teston (PS), revendique la création d’une voie dédiée au fret. Mais cette voie n’est pas prête de voir le jour.
Alors, en attendant, ces élus des communes traversées par la voie ferrée se battent pour que des mesures soient prises pour l’isolation sonore des habitations mais aussi pour le traitement du bruit à la source.
Traitement des ouvertures, écran acoustique
Dans un premier temps, le ministre a confirmé le déblocage d’une première enveloppe de 14,7 millions d’euros pour le traitement des façades (ouvertures, toiture, etc.). Cette somme correspond au traitement de 1 750 logements situés dans les communes de Bourg-Saint-Andéol, La Voulte-sur-Rhône, Serrières et Le Teil. Une autre enveloppe, de 13,65 millions d’euros, correspond à la pose de 4 kilomètres d’écrans acoustiques dans les communes de Charmes-sur-Rhône, Le Teil et Tournon-sur-Rhône. Il s’agit d’une première tranche de travaux, qui sera réalisée d’ici fin 2015. Par la suite, quatre autres communes devraient bénéficier de ces écrans acoustiques. Le ministre a également confirmé “l’inscription progressive des crédits pour le traitement de tous les points noirs du bruit sur l’ensemble du linéaire ardéchois”.
Traitement du bruit à la source
Dans ce même courrier, le ministre a aussi confirmé “d’importants travaux de renouvellement de l’infrastructure” afin de traiter, à la source, ces nuisances sonores. Il a ainsi annoncé une opération de renouvellement de la voie, des traverses et du ballast, à l’horizon 2017-2020. Le recours à des patins entre les rails et les traverses “pourra être examiné”, selon Frédéric Cuvillier. Il a aussi pris l’engagement formel de l’installation de contre-rails pour augmenter la sécurité.
Ces différentes annonces du ministre ont été communiquées par le sénateur Michel Teston à une partie des élus concernés, à l’occasion d’une réunion qui s’est tenue ce vendredi 8 février, en mairie de Baix. Si elles vont « dans le bon sens », ces mesures suscitent tout de même quelques inquiétudes chez les élus. Ainsi, pour le représentant de la commune de Saint-Jean-de-Muzols, les murs anti-bruit prévus dans son village ne sont « pas la meilleure solution » : « Un mur partagerait la commune en deux. Il faut envisager d’autres solutions ». Michel Teston a promis de faire remonter ces doléances. Il doit rencontrer prochainement le nouveau président de Réseau ferré de France.
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